Unesco

La Palestine devient membre à part entière de l’Unesco

Par LeJournaldesArts.fr · lejournaldesarts.fr

Le 2 novembre 2011 - 441 mots

PARIS [02.11.11] - Les 193 états membres de l’UNESCO, réunis en « Conférence générale » au siège parisien de l’organisation, ont voté, le 31 octobre 2011, l’admission de la Palestine comme membre à part entière. La France, qui avait exprimé sa réticence la semaine dernière, a finalement voté pour. Les Etats-Unis et Israël, qui s’étaient exprimés contre cette candidature, ont annoncé le retrait de leur contribution financière. Ce vote permet aux palestiniens de présenter, en leur nom, l’inscription de sites culturels et religieux à la Liste du patrimoine mondial de l’humanité.

Le 31 octobre 2011, les états membres de l’organisation des Nations Unies pour la science, l’éducation et la culture (UNESCO) se sont réunis en « conférence générale » à Paris pour décider de l’admission de la Palestine à leurs côtés. Avec 107 voix pour, 14 contre et 52 abstentions, la Palestine est devenue membre à part entière de l’UNESCO. Le pays n’avait jusque-là que le statut d’observateur.

Le vote a été précédé de l’intervention du ministre des Affaires étrangères de l’Autorité palestinienne, Riyad al-Malki. Il a défendu la candidature de son pays en insistant sur la nécessité de protéger le patrimoine historique et culturel palestinien. Plusieurs pays occidentaux, dont la France, avaient déclaré que ce vote était « prématuré » et que l’admission de la Palestine à l’UNESCO ne pouvait précéder celle entamée auprès de l’ONU à New York en septembre 2011. Mais, contre toute attente, la France a voté pour, suivie par la Chine, la Russie ou l’Espagne. Les Etats-Unis, Israël, le Canada et l’Allemagne sont, par contre, restés sur leurs positions initiales.

En vertu de lois internes qui leur interdisent de financer une agence spécialisée de l’ONU qui accepterait, en l’absence d’accord de paix avec Israël, la Palestine comme membre à part entière, les Américains ont annoncé l’arrêt immédiat de leur contribution financière à l’UNESCO. Israël souhaite également retirer sa dotation. Si tel était le cas, le budget de l’UNESCO serait diminué d’un quart. Irina Bokova, la directrice générale de l’organisation, a annoncé que l’agence onusienne devrait réduire certains programmes pour pouvoir maintenir son équilibre financier.

Outre un pas vers la reconnaissance de la Palestine comme état, ce vote permet au pays de présenter, en son nom, la candidature de plusieurs sites culturels au patrimoine mondial de l’humanité. Certains, comme la basilique de la Nativité à Bethléem ou le caveau des Patriarches à Hébron se trouvent sur les territoires palestiniens occupés par Israël depuis 1967 et sont à la fois des symboles juifs et musulmans. Cette problématique avait déjà entraîné de vives polémiques en mars 2010, lorsque le ministre israélien avait proposé d’inscrire le caveau des Patriarches à la liste des sites historiques d’Israël.

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Vue de la façade du siège de l'UNESCO à Paris - © photo Patrick Lagès - 2010 - Licence CC BY-SA 3.0

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