CANDEM / ROYAUME-UNI
Le Museum of Brutalist Architecture (MoBA), porté par l’association Urban Learners, devrait voir le jour à Londres en 2028, dans un édifice emblématique du mouvement.

Le projet de création d’un musée entièrement dédié au brutalisme à Camden (Londres) vise à transformer l’Assembly Hall de l’Acland Burghley School en un centre d’interprétation du mouvement architectural né dans l’après-guerre. Initié en 2021 à l’issue d’un appel à projets lancé par Camden Council, il prévoit une ouverture au public en 2028 dans un bâtiment classé, construit en 1968 par Howell, Killick, Partridge & Amis (HKPA).
La première phase du projet, entre 2022 et 2023, concernait l’étude de faisabilité, la désignation de Reed Watts Architects et l’objectif de conservation du bâtiment et la conception muséographique. La phase 2, entre 2024 et 2025, porte surtout sur les financements, les coûts s’élevant à environ 2 500 000 £ (2 900 000 d’euros). C’est le National Lottery Heritage Fund qui a financé la majeure partie du projet à hauteur de 1 100 000 £ (1 270 000 d’euros). De son côté, la mairie de Camden ainsi que des fondations couvrent la majeure partie des coûts restants. La construction commencera début 2026 pour finir fin 2027, afin de viser une ouverture pour 2028.
L’Acland Burghley School, exemple majeur de brutalisme londonien, a été érigée pour répondre à la croissance démographique de Camden. Son plan, sa structure et ses façades en renvoient aux principes fondateurs du brutalisme. La comparaison avec d’autres bâtiments emblématiques — le Barbican Centre (1965-1982) et le Alexandra & Ainsworth Estate (1972-1978) — souligne l’importance de préserver l’intégrité de ces architectures sur lesquelles repose le discours du musée. C’est la dernière école brutaliste de Londres.
Plusieurs difficultés ont toutefois retardé le chantier : la contrainte de travailler dans un bâtiment classé, la nécessité d’adapter les normes sans altérer les façades et le financement.
Le Museum of Brutalist Architecture est le premier au monde à être consacré entièrement au mouvement, s’inscrivant dans une tendance croissante à reconnaître et préserver le patrimoine brutaliste, qui a longtemps été déprécié.
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Un musée du brutalisme à Londres
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