Unesco

Après la mort de Kadhafi, l’UNESCO s’inquiète pour le patrimoine culturel libyen

Par LeJournaldesArts.fr · lejournaldesarts.fr

Le 25 octobre 2011 - 404 mots

LIBYE

PARIS [25.10.11] - L’UNESCO a organisé une réunion le 21 octobre 2011 pour faire le point sur l’état du patrimoine culturel libyen après huit mois de guerre civile. Plusieurs spécialistes internationaux étaient présents, notamment les membres de la mission du Bouclier bleu qui se sont rendus dans le pays fin septembre 2011. Si aucun dégât important n’a été relevé sur les sites classés, les responsables de l’UNESCO ont mis en garde contre les pillages, fréquents à la fin d’un conflit. Récemment, un important trésor a disparu à Benghazi.

L’UNESCO a convié des experts internationaux à Paris, le 21 octobre 2011, pour une réunion sur la sauvegarde du patrimoine libyen. Parmi eux, Saleh Al Agab Abdallah, directeur du département des antiquités de Libye, Julien Anfruns, directeur général du Conseil international des musées (ICOM) ou encore John Hurd, président du comité consultatif du Conseil international des monuments et des sites (ICOMOS). La mission d’enquête du Bouclier bleu, organisation internationale chargée de la protection du patrimoine culturel mondial lors des conflits armés, qui s’est rendue en Libye en septembre, a rendu ses conclusions.

Selon Irina Bokova, directrice générale de l’UNESCO à Paris : « Nous avons reçu de bonnes nouvelles : il n'y a pas eu de dégâts majeurs sur la plupart des sites culturels du pays », confirmant ainsi les propos de Fadel Ali Mohammed, le nouveau ministre libyen des antiquités. Cyrène, l’une des villes principales de la Grèce hellénistique et Leptis Magna, ancienne cité romaine, deux sites inscrits sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO, sont intacts. Néanmoins, certains joyaux du patrimoine culturel libyen comme Tadrard Acacus, un site rupestre datant de -12 000 av. J.-C., n’ont pas pu être examinés. Ils se trouvent dans une zone désertique, difficile d’accès.

Malgré ces bonnes nouvelles, L’UNESCO appelle à la prudence car les risques de pillage ne sont pas exclus. « Comme nous l’avons vu en Irak ou en Afghanistan, c’est la phase d’après-conflit qui est la plus dangereuse » a rappelé Francesco Bandarin, président du Centre du patrimoine mondial de l’UNESCO. L’instabilité liée à la chute du régime, la circulation d’armes et la persistance de groupes armés sont autant de menaces pour le patrimoine libyen. Récemment, un trésor constitué de 10 000 pièces d’or et d’argent et d’objets datant de l’époque d’Alexandre le Grand, a été dérobé à la Banque nationale du commerce de Benghazi, où il se trouvait depuis 1961. L’UNESCO a mis sur place une enquête, en coopération avec Interpol, pour le retrouver.

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Théâtre de la cité romaine de Sabratha (Libye) - © photo Duimdog - 2009 - Licence CC BY-SA 2.0

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