Le profil très uniforme des présidents de Frac

45 % des présidents des Fonds régionaux d'art contemporain (Frac) sont des élus, occupant ou ayant occupé des postes de maire ou de conseiller régional, comme Patrick Gomont, maire de Bayeux, récemment élu au Frac Normandie, ou le président du conseil exécutif de Corse Gilles Simeoni, à la tête du Frac Corsica, ou encore Florence Berthout, maire du 5e arrondissement de Paris et présidente du Frac Ile-de-France.

Florence Berthout est une exception dans un paysage très masculin. On ne compte en effet que 5 femmes pour 17 hommes. En revanche les femmes sont majoritaires à la direction des Frac (61 %).

Si le non-respect de la parité au niveau de la présidence n’appelle aucune explication satisfaisante, la propension élevée des présidents élus locaux se conçoit mieux. Le Frac est un outil culturel de la Région, avec une mission : faire rayonner l’art contemporain en région. Son conseil d’administration comprend donc traditionnellement des représentants du Conseil Régional et de l’Etat, au nombre de huit.

Siègent également au conseil d’administration des représentants du monde de l’entreprise (27 %), des hauts fonctionnaires et très peu de personnalités du monde de l’art. Parmi ces derniers, Roselyne Bouvier, du Frac Lorraine, est historienne d’art et professeur à l’Ecole Supérieure d’Art d’Epinal, et Dominique Viéville, du Frac Picardie, est quant à lui conservateur du Musée Rodin. 

Nommé par le conseil d’administration dont il prend la tête, tandis que le directeur est nommé, sur sa proposition, par le ministre de la Culture, le président supervise la bonne gestion de l’établissement, fixe le budget, valide le projet culturel et l’acquisition d’œuvres proposées par le comité technique d’acquisition. 

Depuis la fusion - toujours en cours - des Frac Normandie Caen et Normandie Rouen en une seule entité, la France compte aujourd’hui vingt-deux Fonds régionaux d’art contemporain, réunissant plus de 30 000 œuvres.