Centre d'art - Frac

Frac Centre-Val-de-Loire, démission de trois membres du CA

Par Sindbad Hammache · lejournaldesarts.fr

Le 9 juin 2023 - 326 mots

Opposés aux procédures lancées contre le directeur, trois membres du conseil d’administration ont démissionné. 

Jakob + MacFarlane Les Turbulences (2013) - FRAC Centre - Photographie de chantier - Orléans - © FRAC Centre - Nicolas Borel
Jakob + MacFarlane, Les Turbulences (2013) , Frac Centre-Val de Loire à Orléans, photographie de chantier.
© Frac Centre-Val de Loire / Nicolas Borel

La suspension à titre conservatoire d’Abdelkader Damani, directeur du Frac Centre-Val-de-Loire, au mois d’avril pourrait être prolongée : le 14 juin prochain, un conseil d’administration devra statuer sur cette prolongation, seul point à l’ordre du jour de cette réunion. Le directeur est suspendu pour une altercation avec un administrateur du Frac. Un « recadrage légitime » selon l’intéressé, qui rappelle que ce salarié est lui-même soupçonné de faits de harcèlement. Trois membres du conseil d’administration du Frac viennent de manifester leur opposition à cette « sanction disciplinaire déguisée » en présentant leur démission mardi 6 juin.

N’approuvant pas les procédures lancées à l’encontre du directeur par Carole Canette, présidente de l’établissement et vice-présidente de la Région, Pierre Oudart – directeur de l’ESAD Marseille-Méditerranée  – , Antoine Réguillon – directeur du centre d’art de Thouars – et Christophe Ruby – professeur à l’ESAD Tours – ne souhaitent plus être associés à ces décisions qu’ils estiment « aventureuses pour les salariés du Frac, dangereuses pour la fonction de direction d’une telle institution culturelle et préjudiciables à l’intérêt public et du public, ainsi qu’aux finances publiques. »

Les trois démissionnaires font également état de leurs « soupçons de harcèlement moral » dont Abdelkader Damani serait la victime, et apportent leur soutien au directeur suspendu. Ce dernier avait contesté la procédure dont il fait l’objet devant le tribunal administratif d’Orléans. Le 3 juin dernier, le juge des référés avait débouté sa demande. « L’intérêt-même du bon fonctionnement du Frac […] exige qu’il ne soit pas réintégré avant que l’enquête administrative soit menée à son terme, afin que la parole soit libre », faisait alors valoir l’avocate du Frac.

Les trois membres du conseil d’administration font état de « leur doute sérieux sur l’impartialité » de cette enquête administrative sur la gestion du directeur. Elle est menée par un cabinet d’avocat représentant régulièrement la région Centre-Val-de-Loire. Cette enquête a été votée « à l’unanimité par les membres du CA », rappelait la présidente fin avril, dont les trois démissionnaires.
 

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