Politique culturelle

FRANCE RELANCE

Le « quoi qu’il en coûte » dans la Culture

Par Jean-Christophe Castelain · Le Journal des Arts

Le 17 septembre 2021 - 377 mots

FRANCE

L’État continue à soutenir massivement le patrimoine et la création.

Paris. L’heure des comptes n’a pas encore sonné, il faut attendre la présentation du projet de loi de finances pour 2022 (le 22 septembre), et plus encore l’étude d’impact que le Parlement ou la Cour des comptes auront à cœur de produire, pour prendre la mesure des aides publiques destinées à la Culture en ces temps de Covid. Pour l’instant, il faut se contenter d’énumérer des chiffres et tenter de leur donner un sens. Fin août, 97 % des crédits de paiement du plan de relance sur la période ont été consommés, souligne un conseiller de la ministre, Roselyne Bachelot. L’État ne veut pas que l’argent prévu reste dans les tiroirs afin que la Culture puisse jouer tout son rôle dans la relance de l’activité.

Cet argent, c’est celui du plan « France relance » de 2 milliards d’euros annoncé en septembre 2020, soit 1,6 milliard d’euros dans le cadre budgétaire à dépenser sur deux ans, et 400 000 euros au titre du 4e programme d’investissements d’avenir (PIA 4) étalé sur cinq ans. Sur ce 1,6 milliard d’euros, 1,2 a été engagé en 2021, traduisant une volonté d’aller vite. Le patrimoine pèse près de 40 % de ce budget, le reste allant à la musique et au spectacle vivant, très à la peine ; à la presse et au livre ; et pour une faible part aux arts visuels dont le poids est traditionnellement moindre. Le secteur bénéficie cependant de deux initiatives significatives : une partie de la grande commande artistique de 30 millions d’euros (dont 20 en 2021), intitulée « Mondes nouveaux » et dont les bénéficiaires seront annoncés fin septembre, ainsi qu’une rallonge de 5 millions du fonds de garantie pour les artistes-auteurs géré par le Cnap.

S’agissant du patrimoine, selon notre pointage approximatif, un peu moins de 40 % des 473 millions prévus en 2021 financent des travaux de restauration de cathédrales ou monuments historiques tandis que le reste bouche les trous d’exploitation des grands musées ou châteaux pénalisés par l’absence de touristes et des recettes subséquentes. Ce qui n’empêche pas l’État de lancer un « appel à manifestation d’intérêt » (AMI) pour des « solutions de billetterie innovantes », un AMI doté de 10 millions d’euros dans le cadre du volet culturel du PIA4.

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Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°573 du 17 septembre 2021, avec le titre suivant : Le « quoi qu’il en coûte » dans la Culture

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