L’art à l’école du voyage

Enseignement hors les murs pour l’école des beaux-arts

Le Journal des Arts

Le 1 janvier 1996 - 396 mots

L’agrandissement de l’école est inscrit au contrat de plan État-Région. Mais elle n’a pas attendu cette décision pour s’élargir  : elle a financé un atelier délocalisé et soutient une galerie expérimentale. Des activités qui visent toutes à confronter les étudiants au monde et à l’art.

Les voyages forment la jeunesse : depuis cinq ans, un couple d’enseignants est détaché de l’école pour organiser un atelier itinérant. D’abord installée à Séville puis à Oaxaca, et l’an passé à Los Angeles, cette "école lointaine doit sortir les étudiants de leur circuit habituel. Ils ont ainsi un autre regard sur leur pratique, mais aussi sur le monde qui les entoure", expliquent de concert Danielle Colomine et Michel Aphesbero, à l’origine de l’expérience.

Actions tous azimuts
Les étudiants sont invités sur un thème de travail précis, en relation avec le lieu et les coutumes locales. Leurs travaux sont ensuite montrés dans une revue gérée par les étudiants eux mêmes. "Cette année, nous nous consacrons au Year Book qui retracera l’expérience de Los Angeles", explique Danielle Colomine.

Comptant 350 étudiants et disposant d’un budget de 3 millions de francs (provenant à 90 % de la mairie), l’école des beaux-arts de Bordeaux est originale à plus d’un titre. Sa directrice, Guadalupe Echevarria, a par exemple supprimé toutes les sections car "ces clivages n’ont plus grand sens aujourd’hui. Il faut au contraire favoriser les passages d’une discipline à l’autre".

Une galerie expérimentale
La bibliothèque se spécialise dans les fanzines et autres éditions d’artistes. De nombreux étudiants suivent simultanément les cours du conservatoire, et l’école développe des liens avec la scène rock bordelaise. Un dynamisme qui a permis d’inscrire la rénovation de l’école au contrat de plan, ce qui lui garantit l’appui de l’État, pour un nouveau bâtiment de 4 000 m2 : "Nous n’attendons plus que la décision de la mairie", précise Guadalupe Echevarria.

Enfin, l’école assure le financement d’une galerie expérimentale dont la programmation est confiée chaque année à un artiste récemment diplômé ; cette année, Françoise Valéry en a la charge. La galerie du Triangle, pour un budget modeste de 70 000 francs par an, est devenue l’un des rares lieux à Bordeaux où la jeune création peut trouver un espace d’exposition.

- Galerie du Triangle : Nathalie David du 12 au 26 janvier (56 91 57 77). Year Book disponible à l’école à partir de fin janvier (56 33 49 10.).

Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°21 du 1 janvier 1996, avec le titre suivant : L’art à l’école du voyage

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