Dossier

L’art dans les villes: Bordeaux au fil de l’eau

Bordeaux émerge lentement – trop, au gré de certains – de 48 années de chabanisme. Habitués à ce que tout passe par le maire, les acteurs culturels semblent avoir quelques difficultés à prendre des initiatives. Pourtant, la ville offre quelques belles perspectives, en matière d’urbanisme notamment avec le projet des \"deux rives\". De son côté, arc-en-rêve a su se bâtir une réputation dans le domaine de l’architecture, mais sa dotation municipale baissera cette année.
Si le Centre d’arts plastiques contemporains (CAPC) est unanimement reconnu, on lui reproche son omniprésence. Les galeries ont quelque mal à exister, et les initiatives d’artistes sont peu nombreuses. Seule l’École des beaux-arts peut apparaître comme un contrepoids, mais il n’existe pas de structures intermédiaires entre la sortie de l’école et la \"consécration\" que représente le CAPC : beaucoup de jeunes artistes émigrent vers d’autres villes, plus attentives à leurs exigences.
La région et le département tentent cependant des politiques alternatives. Le Fonds d’achat départemental de la Gironde et les commandes de la région se présentent comme une réponse aux choix effectués par la Ville, le Frac ayant acquis depuis peu son autonomie vis-à-vis du CAPC.
Cette mise en doute générale des pratiques de l’ancienne municipalité est prise en considération par la nouvelle équipe, qui entend développer une politique plus équilibrée sans renoncer à ses équipements prestigieux. Cet objectif s’apparente à la quadrature du cercle dans une période de récession économique et pour une ville lourdement endettée.


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