Des œuvres contemporaines des années cinquante à nos jours

La Banca Commerciale Italiana fait exception

Le Journal des Arts

Le 1 janvier 1995 - 320 mots

La collection de la Banca Commerciale Italiana fait figure d’exception dans le monde des collections d’entreprises. Son engagement en faveur de l’art contemporain de l’après-guerre remonte au début des années soixante.

TURIN - L’absence persistante d’un "Centre national d’art contemporain" en Italie a permis à la Banca Commerciale Italiana de s’engouffrer dans la brèche et d’être maintenant à la tête d’une collection d’œuvres contemporaines plus importante que tout autre musée d’art moderne public dans le pays. Ses responsables culturels concentrent aujourd’hui leurs efforts sur la période qui suit les années cinquante : des présentations permanentes des œuvres les plus récentes sont organisées dans plusieurs de ses succursales internationales.

Le point de départ a été l’ouverture de la succursale new-yorkaise, lorsque la banque a présenté des toiles de Kounellis, Manzoni, Mario Merz, Pistoletti, Arnaldo Pomodoro, et d’autres artistes de cette importance. La succursale de Zurich abrite une importante collection d’œuvres de Lucio Fontana, et celle de Londres propose des artistes abstraits comme Burri et Capogrossi.

Selon Giorgio Ferretti, directeur des Affaires culturelles de la BCI, "La banque a adopté une approche plus systématique de la collection pour les années de l’immédiat après-guerre. Les œuvres que nous possédons sont destinées au public, à nos clients et à notre personnel, et nous mettons un point d’honneur à les présenter..."

Pour sélectionner ses futures acquisitions et établir les catalogues de chaque section de la collection, la banque consulte des critiques et des universitaires tels que Klaus Gallwitz, Flaminio Gualdoni et Thomas Messer, ainsi que les propriétaires des galeries impliquées dans l’évolution de l’art contemporain en Italie.

"Notre stratégie est double, poursuit Ferretti, combler les vides de nos collections et acquérir des œuvres de jeunes artistes." Tout en continuant à organiser des séries d’expositions itinérantes, la Banca Commerciale Italiana s’est engagée dans un programme de publications – en col­laboration avec Federico Zerri et les éditions Electa – pour cataloguer les collections artistiques publiques de Milan.

Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°10 du 1 janvier 1995, avec le titre suivant : La Banca Commerciale Italiana fait exception

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