Prix

Deux lauréats pour la première édition du Prix de la Monnaie de Paris

Par Lorraine Lebrun · lejournaldesarts.fr

Le 22 mars 2021 - 359 mots

Sous le parrainage de Guy Savoy, un designer et un plasticien ont chacun été distingués pour leur projet autour de la médaille.

Joris Van de Moorte à gauche, Laurent Massaloux à droite. © Monnaie de Paris
Joris Van de Moorte à gauche, Laurent Massaloux à droite.
© Monnaie de Paris

Pour la première édition du Prix de la Monnaie de Paris, le choix a semble-t-il été cornélien. « Compte-tenu de la grande qualité des projets proposés, et des différences d'approches entre les artistes et les designers, nous avons finalement décidé de choisir deux lauréats et non un seul » a expliqué Joaquin Jimenez, Graveur général des monnaies, directeur de la création artistique de la Monnaie et président du jury vendredi dernier. 

Ouvert aux plasticiens et designers, les participants devaient réinventer à leur manière la médaille, objet singulier et emblématique du 11, Quai de Conti

Au total, 174 projets ont été examinés par le jury composé de Claire Chazal, de la directrice générale de l’Institut National des Métiers d’Art Anne-Sophie Duroyon-Chavanne, de l’historien de l’art et académicien Adrien Goetz, des artistes et académiciens Fabrice Hyber et Astrid de la Forest, de la directrice du Centre national des arts plastiques Béatrice Salmon, du chef étoilé Guy Savoy (également parrain de l’édition), la designer Inga Sempé et l’artiste Olivier Sévère. 

Parmi les 6 finalistes retenus, le jury a décidé de distinguer un représentant de la catégorie Design, Laurent Massaloux, pour son projet « Attends-toi à l’inattendu » d’après la maxime d’Edgar Morin ainsi que, pour le versant arts plastiques, le belge Joris Van de Moortel, pour son projet « La médaille et son double » reprenant l’iconographie de la Danse macabre médiévale.

En se focalisant sur la médaille, en bronze frappé ou fondu, la Monnaie espère réinvestir ce support comme un « champ d’expression singulier » et faire de ce prix un espace de création et d’expression de savoir-faire techniques qui lui sont propres. Une démarche qui s’inscrit dans la redéfinition récente de l’identité de cette institution, qui a clos son activité de centre d’art pour se recentrer sur une valorisation de son artisanat.

Outre une dotation de 6000 euros, le lauréat profitera également d’une résidence au sein des ateliers de la Monnaie – un temps de dialogue qui doit aboutir à la création effective des projets distingués en série très limitée.

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