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La Réunion des musées nationaux gérera le Musée du Luxembourg

Par LeJournaldesArts.fr · lejournaldesarts.fr

Le 24 juin 2010 - 433 mots

PARIS

PARIS [24.06.10] – Le Sénat a choisi la Réunion des Musées Nationaux (RMN) comme nouveau gestionnaire du Musée du Luxembourg fermé depuis janvier 2010. Le musée rouvrira ses portes en février 2011 avec l'exposition « Cranach ».

Le président du Sénat, Gérard Larcher, a annoncé lors d'une conférence de presse sa décision de confier la gestion du Musée du Luxembourg à l'établissement de la Réunion des Musées Nationaux (RMN) jusqu'en 2018. Le musée fermé depuis janvier 2010 rouvrira ses portes au public à compter du 5 février 2011 pour une exposition consacrée au maître de la Renaissance flamande, Cranach.

L'établissement public était en concurrence avec deux autres organismes privés, Cultures Espaces – qui gère notamment le Musée Jacquemart André – et la Compagnie des Alpes, entreprise française gestionnaire du Musée Grévin.

En 2000, la RMN perdait la gestion du musée, le Sénat ayant décidé de la confier à la société privée SVO dirigée par Sylvestre Verger. S'en suit une décennies de succès avec l'organisation d'exposition d'envergure internationale qui attireront plus de 5 millions de visiteurs.

Pourtant en juillet 2009, le Sénat décide de mettre un terme de manière anticipée au contrat avec SVO suite aux conclusions d'un audit sur la politique culturelle, le statut juridique et la gestion de l'institution. Le président du Sénat avait invoqué des « motifs d'intérêt général » faisant fi de la polémique qui éclata en 2008 autour du conflit entre le directeur de la SVO et l'ex-directrice du musée, Patrizia Nitti qui a provoqué l'annulation de l'exposition consacrée aux « Trésors des Médicis ».

Aujourd'hui, la RMN s'engage à mener un important programme d'investissement d'un montant de 2 millions d'euros pour la rénovation des aménagements intérieurs et celle des structures temporaires auxquelles participeront les architectes Jean de Gastines et Shigeru Ban, l’auteur du centre Pompidou-Metz.

La RMN doit également instaurer une politique culturelle et scientifique « de qualité » avec la présentation d'au moins une exposition par an sur la Renaissance européenne, à développer son partenariat avec les institutions culturelles de province et dans le monde et à mettre en place une politique « ambitieuse » à l'égard du public en proposant des tarifs « adaptés » – un tarif moyen de 7,50 euros et la gratuité pour certaines catégories, précise l'AFP. Par ailleurs, la RMN reprend l'ensemble des salariés de l'ancien exploitant, une demande spécifique du Sénat.

Le 13 juillet prochain sera nommé un comité de programmation comprenant trois représentants du Sénat, six personnalités qualifiées et un représentant du délégataire. Au sein de ce comité, le Sénat se réserve la faculté de s'opposer à un projet d'exposition.

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