Le Musée d’art moderne de Troyes ne rouvrira pas avant 2021

La rénovation du Musée d’art moderne de Troyes, qui avait commencé en 2018 et dont l’aboutissement était prévu pour 2020, fait face à un retard par rapport au calendrier prévisionnel. Le premier adjoint, Marc Sebeyran, a admis que le musée ne rouvrirait pas avant 2021. 

Inauguré en 1982, le bâtiment n’avait jamais fait l’objet de travaux de grande ampleur, et le coût prévisionnel de la rénovation s’éleve à près de 3 millions €, ce qui a engendré des difficultés, notamment sur le plan administratif. « Les appels d’offres ont été plus ou moins fructueux. Il faut les relancer », a expliqué Marc Sebeyran à L’Est éclair.

Certains éléments architecturaux nécessitaient des rapports approfondis, comme la charpente sous laquelle sera exposée une partie des collections. « Pour un musée situé dans un bâtiment ancien, deux ans de travaux, c’est un minimum », s’est justifié auprès de L’Est éclair Daphné Castano, conservatrice en charge des collections du MAM. Autre argument avancé : les entreprises de restauration de la région sont très sollicitées par d’autres ville comme Epernay, Nancy et Mulhouse. 

La rénovation lui permettra de gagner en espaces d’expositions et de services au public. Le reste du chantier est dédié à la remise aux normes techniques et à l’accessibilité. 

Le Musée d'art moderne de la ville de Troyes est l'un des plus riches musées d'art moderne de province en France. Il fut créé en 1982 à la suite de la donation, en 1976, de nombreuses œuvres par les collectionneurs et mécènes Pierre et Denise Lévy.  Installé dans l’ancien Palais épiscopal édifié sur des ruines gallo-romaines, des colonnes et murs de soutènement de style romain sont intégrés dans ses fondations. Ses deux ailes et sa porte biaise sont classées.

Ses collections sont principalement composées de peintures et de sculptures datant de la seconde moitié du XIXe siècle jusqu’aux années 1960, signées Courbet, Degas, Seurat, ou encore Braque, Matisse et Picasso. On compte également parmi les œuvres des objets provenant d’Afrique et d’Océanie.

Depuis la fermeture, une partie des collections demeure accessible au public grâce à des prêts, notamment au Musée des Beaux-Arts de Troyes, mais aussi au-delà des frontières, à Séoul, à Münster ou encore à la Tate Modern de Londres, et prochainement au MoMa à New York.