Le Rijksmuseum s’implante à Eindhoven avec des soutiens privés

La capitale du design néerlandais aura bientôt un « musée » d’art digne de son rang. Le Rijksmuseum d’Amsterdam a choisi Eindhoven pour y ouvrir sa première succursale, baptisée Rijksmuseum Eindhoven. La municipalité s’est associée au projet, et l’entreprise ASML (un géant dans le domaine des semi-conducteurs) y participe en tant que partenaire fondateur.

Située à environ 120 km au sud-est d’Amsterdam, Eindhoven (250 000 habitants) souhaite offrir un accès de proximité aux œuvres du Rijksmuseum pour les habitants du sud du pays. Le nouveau musée sera construit dans un parc en bord da la rivière Dommel, à deux pas de la gare centrale. Le bâtiment disposera d’environ 3 500 m² d’espace d’exposition. L’ouverture est prévue d’ici six à huit ans. Mais cette antenne n’est pas vraiment un musée. Comme le Louvre-Lens ou le Centre Pompidou-Metz en France, il proposera essentiellement des expositions temporaires puisant dans la collection nationale du Rijksmuseum.

Pour le Rijksmuseum, cette expansion répond à un objectif clair : partager davantage ses œuvres avec l’ensemble du pays. « Le Rijksmuseum appartient à tous et est ouvert à tous », affirme Taco Dibbits, directeur du musée, soulignant qu’il abrite une collection de plus d’un million d’objets. Taco Dibbits note également que le Rijksmuseum entretient de longue date des liens avec Eindhoven : la société Philips a été pendant 25 ans l’un des partenaires fondateurs du musée, aux côtés de sponsors comme KPN, ING ou la loterie Vriendenloterij. Ce Rijksmuseum Eindhoven sera, d’après le maire d’Eindhoven, « une précieuse addition au climat culturel du Brabant et au-delà », un lieu où « chacun, jeune ou moins jeune, pourra profiter d’un mélange unique d’histoire et de créativité ».

Ce nouveau lieu d’exposition représente un investissement d’environ 80 millions d’euros. La ville d’Eindhoven en financera la majeure partie, sous réserve de l’approbation du conseil municipal. En parallèle, ASML et d’autres entreprises locales contribueront aux coûts d’exploitation futurs via des accords de parrainage et de mécénat.