La cuisine italienne a officiellement rejoint la liste du Patrimoine culturel immatériel de l’Unesco.

Pizza, pasta ou risotto. Jamais encore une cuisine nationale dans son ensemble n’avait été reconnue de la sorte. Cette inscription consacre l’ensemble des traditions culinaires italiennes en tant que trésor culturel à préserver. L’Unesco a salué « un mélange culturel et social de traditions culinaires » attaché au respect des ingrédients, à la transmission des savoir-faire et à la lutte contre le gaspillage.
L’Italie avait déposé cette candidature en 2023 afin de mettre en avant un « rituel social qui soude familles et communautés ». Les 24 membres du Comité intergouvernemental, réuni au Fort Rouge de New Delhi en Inde, ont voté à l’unanimité. La Première ministre Giorgia Meloni s’est personnellement investie. Elle a exprimé sa fierté, le gouvernement ayant fait de la gastronomie une expression identitaire.
Mais si c’est la première fois que l’Unesco reconnaît une cuisine dans son ensemble, ce n’est pas la première fois qu’elle distingue un plat. Une trentaine de pratiques culinaires à travers le monde figure déjà sur la liste. Des plats emblématiques ont été consacrés : le couscous du Maghreb (2020), la soupe Joumou d’Haïti (2021), le borsch ukrainien (inscrite en urgence 2022 en raison de la guerre en Ukraine), le mansaf jordanien (2022) ou le ceviche péruvien (2023). D’autres inscriptions ont mis en valeur des boissons et savoir-faire liés à la table comme la bière belge (2016) ou encore le vin qvevri géorgien élaboré en amphores (2013). La baguette de pain française et son artisanat boulanger ont été inscrits en 2022.
La reconnaissance Unesco n’a pas de valeur juridique contraignante ni de récompense financière. Elle a cependant une portée symbolique importante. Souvent, elle consacre des traditions ancestrales, transmises de génération en génération et encourage les pays à documenter et à les promouvoir. En 2023, par exemple, l’organisation a ajouté 55 nouveaux éléments sur ses listes, portant le total à 730 pratiques vivantes protégées dans 145 pays. Sur ces 55 ajouts, figurent des pratiques variées comme le chant lyrique (opéra italien), l’artisanat (les pousse-pousse décorés du Bangladesh) ou la gastronomie comme le ceviche.
Les traditions françaises sont également à l’honneur. La France fait partie des pays les plus actifs dans la sauvegarde du patrimoine immatériel. Elle compte désormais 30 pratiques inscrites sur la liste, allant de la tarte Tatin aux chants corses en passant par l’art de la baguette. En 2024, la France se situe dans le top 5 mondial par le nombre d’éléments inscrits, aux côtés de la Chine, de la Turquie et de l’Espagne.
La cuvée 2025 est placée sous le signe de la diversité géographique et thématique. Plusieurs autres traditions culinaires ont fait leur entrée au patrimoine immatériel. Notamment, le kosharu égyptien. Ce plat épicé mêlant lentilles, riz, pâtes et oignons frits, arrosé de vinaigre et de sauce tomate pimentée est le premier plat égyptien à recevoir cette reconnaissance. Le Comité de l’Unesco a également inscrit le chant tyrolien « yodel » de la Suisse et dans un tout autre registre, les piscines géothermiques d’Islande.
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L’Unesco consacre pour la première fois une cuisine nationale dans son ensemble
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