Musée

La National Gallery s’offre un lifting pour son bicentenaire

Par Marion Pedram · lejournaldesarts.fr

Le 17 février 2021 - 447 mots

LONDRES / ROYAUME-UNI

Nouvel accueil, centre de recherche, écologie et hygiène constituent le cahier des charges d’un projet à 30 M€.

La National Gallery de Londres
La National Gallery de Londres.

En 2024, la National Gallery fêtera ses 200 ans et à cette occasion, ouvre un chantier de rénovation : le programme NG200. Gabriele Finaldi, le directeur du musée, explique cette initiative par le besoin d’une part d’adapter le lieu au nombre croissant de visiteurs, dont, affirme-t-il, les attentes évoluent, et d’autre part de répondre aux nouvelles contraintes sanitaires et écologiques.

L’idée maîtresse est celle de la redéfinition de l’expérience visiteur au sein du l’institution. Cela passera notamment par la restructuration de l’accueil du musée, l’aile Sainsbury, pour en faire un lieu plus fluide, agréable, facilitant l’orientation des visiteurs vers les différentes salles tout en lui laissant une « impression positive ». Un lieu propice à la détente avant la visite. L’extérieur de l’aile, sur Trafalgar Square, fera aussi l’objet d’améliorations, visant à en faire un cadre plus attrayant pour le public.

La création d’un centre de recherche est également au programme. Probablement installé dans le bâtiment Wilkins, annonce la National Gallery, il reflètera l’ambition du musée de devenir leader mondial dans la recherche sur la peinture ancienne. Accessible aux étudiants et chercheurs, il aura vocation à leur permettre l’accès à de riches ressources académiques en histoire de l'art, sciences humaines numériques (« digital humanities »), conservation et science du patrimoine.

L’adaptation aux nouvelles exigences sanitaires est évidemment au cœur des préoccupations. La pandémie, qui frappe durement le secteur culturel, est devenue un « sujet » à part entière des stratégies de développement des musées. Tout, depuis la gestion des files d’attentes à l’aération des salles d’exposition, doit être passé en revue sous l’angle sanitaire. Les considérations écologiques sont aussi de mise : la réduction de l’empreinte carbone du musée est inscrite sur le cahier des charges.

En plus de ces aménagements physiques, la National Gallery annonce prévoir une série d’expositions « inspirantes », aussi bien à Londres que dans le pays entier, ainsi qu’en ligne.

Le projet, estimé entre 25 et 30 millions de livres (29 à 35 M€), fait l’objet d’un appel international à candidatures pour sélectionner une équipe de conception, dirigée par un architecte, qui aura la charge de sa réalisation. Le projet NG200 sera échelonné sur cinq ans, avec une première phase prévue pour mai 2024. La date limite de candidature est fixée au 18 mars, et la nomination de l’équipe gagnante devrait quant à elle avoir lieu en juillet 2021. 

Fondée en 1824, la National Gallery est l’un de plus grands musées d’Angleterre, abritant une collection de 2 300 peintures datant du XIIIe au XXe siècle. Située sur Trafalgar Square, dans le centre de Londres, elle accueille chaque année des millions de visiteurs.

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