La National Gallery de Washington externalise la gestion de ses boutiques

Pour s’adapter à la crise sanitaire et compenser les lourdes pertes en billetterie, la National Gallery de Washington va externaliser la gestion des boutiques des musées, entraînant le licenciement de vingt-sept personnes selon le site Hyperallergic.

Après près de dix ans de pertes dans cette activité, venant s’ajouter à un déficit général de 2 millions de dollars (1,6 millions d’euros) en 2020, la National Gallery, qui accuse le contrecoup de la pandémie, doit impérativement redresser ses comptes. Le musée va donc sous-traiter la gestion des boutiques à Event Network, une société qui gère la vente au détail pour plus de 90 musées américains.

La National Gallery faisait figure d’exception dans un monde culturel frappé par la pandémie. En effet, alors qu’en mars, une enquête de l’American Alliance of Museums révélait que 43 % des employés des musées américains avaient perdu leur revenu durant la pandémie, la National Gallery est parvenue à conserver son personnel, à qui elle continuait de verser salaires et avantages sociaux malgré ses portes closes.

Si les salariés tout juste licenciés par le musée se sont vu offrir un emploi par Event Network, il s’agit pour la plupart de temps partiel, ce qui ne peut compenser le salaire perçu auparavant.

Le recours à ce sous-traitant pour les opérations de vente au détail séduit de plus en plus d’institutions culturelles et touristiques américaines, comme les zoos, musées et monuments. 

Alors que la National Gallery rouvrira ses portes le 14 mai après de longs mois d’absence, ses boutiques demeureront portes closes encore quelques jours, le temps de mettre en place la transition avec le nouvel opérateur. Event Network vise une ouverture des gift shops pour le Memorial Day, jour de congé aux États-Unis, prévu le 31 mai.