Musée

Cannes : bientôt un musée Jean Pigozzi

Un nouveau musée consacré à l'art contemporain africain

Par LeJournaldesArts.fr (avec AFP) · lejournaldesarts.fr

Le 12 juillet 2022 - 342 mots

CANNES

Un musée dédié à l'art contemporain africain va être créé à Cannes, exposant des œuvres de la collection Jean Pigozzi qui a réuni depuis 1989 plus de 10 000 créations d'artistes d'Afrique sub-saharienne, a annoncé lundi le maire de Cannes David Lisnard.

L'annonce a été faite lors du vernissage d'une exposition d'une centaine d'œuvres issues de cette collection, visible jusqu'au 21 août à la Gare maritime.

La mairie de Cannes « a entrepris une démarche ambitieuse de promotion et de valorisation de l'art moderne et contemporain », a expliqué M. Lisnard, également président de l'Association des maires de France. « Ce travail se concrétise aujourd'hui par la création du premier musée au monde consacré à la prestigieuse collection d'art contemporain africain de Jean Pigozzi », a ajouté le maire LR de la cité azuréenne mondialement connue grâce à son festival international de cinéma.

Le musée, dont la date d'ouverture n'a pas été précisée, proposera sur plus de 600 m2 une exposition permanente et un espace d'exposition temporaire, dans l'ancienne chapelle Saint-Roch de Cannes.

Fils et héritier du patron italien de la marque automobile Simca, revendue à Chrysler en 1963, Jean Pigozzi, qui a grandi entre Antibes, Genève et Paris, s'est d'abord consacré à la photographie. Puis, en 1989, après avoir visité l'exposition « Magiciens de la terre » au Centre Georges-Pompidou à Paris, il se passionne pour l'art contemporain africain. Depuis lors, il a réuni plus de 10 000 œuvres d'artistes de tout le continent africain, du Sénégal au Mali, du Congo à l'Afrique du Sud, couvrant une période allant des années 50 à nos jours.

Sa collection, actuellement entreposée à Genève mais régulièrement exposée dans de grands musées du monde entier, réunit entre autres des œuvres du photographe malien Seydou Keïta, considéré comme l'un des plus grands portraitistes du XXe siècle, des créations du Congolais Bodys Isek Kingelez ou des sculptures du Tanzanien George Lilanga, tous décédés. Elle comprend aussi les célèbres masques faits à partir de bidons d'essence du Béninois Romuald Hazoumé et de nombreux tableaux des Sénégalais Soly Cissé et Mor Faye ainsi que du Congolais Chéri Samba.

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