Foire & Salon

Une 25e édition plus resserrée et conviviale pour St-Art

Par Julie Goy, correspondante en Espagne · lejournaldesarts.fr

Le 30 novembre 2021 - 498 mots

STRASBOURG

La foire d’art contemporain strasbourgeoise a cultivé son positionnement de salon pour tous les collectionneurs

Vue de l'édition 2021 de ST-Art. © Nicolas Roses
Vue de l'édition 2021 de ST-Art.
© Nicolas Roses

Après deux annulations en 2020 et début 2021 en raison de la pandémie, la foire d’art contemporain de Strasbourg a finalement pu organiser sa 25e édition du 26 au 28 novembre. 64 galeries étaient présentes cette année contre 75 en 2019, avec une proportion plus importante que d’habitude de galeries nationales (85 % au lieu de 75 %). 

Pour cette 25e édition, la directrice de la foire Patricia Houg a souhaité rendre hommage aux galeries fidèles à ST-ART : « Certains artistes ont été découverts ici, il y a une vraie histoire sur la foire. Quelques exposants ont fait un clin d’œil à ce qu’ils ont montré au début. Cet anniversaire était le leur, celui de leur longévité et de leurs collaborations avec les artistes ». Ainsi à la galerie Jean Greset, des toiles de Vera Molnar présentées il y a plusieurs années côtoient des sculptures animalières de l’artiste Patrick Lang et des tableaux de Jean-François Lacalmontie, réalisés en 2021. De son côté, à la manière d’une exposition muséale, la galerie de l’Estampe présente une rétrospective du strasbourgeois Raymond Waydelich, un habitué de la foire.

ST-ART se veut ouverte à tous les budgets. Les prix vont de 50 € à 400 000 €, pour des grands noms du 20e siècle comme des artistes contemporains en vogue. La galerie East de Strasbourg exposait un paravent des Lalanne (140 000 €), une table de Maurizio Cattelan, une tapisserie de Picasso ou des bijoux de Arp… Divers objets d’artistes à la fois modernes et contemporains sont ainsi mis en perspective. De son côté, la maison de production d’art parisienne Homaar proposait des photographies de Mohamed Bourouissa (480 €), un kimono de Marlène Mocquet (680 €) et une sculpture de Takis (48 000 €).

Cette édition se voulait aussi plus intime que les précédentes. La scénographie avait été adaptée pour que les œuvres de chaque galerie soient mises en valeur, tout en facilitant la circulation des visiteurs. Patricia Houg explique que « tous les stands ont un angle et toutes les allées sont larges. Il n’y a pas un stand qui soit mal placé pour qu’il n’y est pas de différence entre la galerie au fort pouvoir économique et la petite galerie qui ne vient que pour une édition. On a essayé d’optimiser la circulation pour que les visiteurs passent un moment agréable. »

Commissaire de l’exposition « Futurae » qui se tient dans le salon, Patricia Houg a mis à l’honneur les créateurs œuvrant pour la défense de l’environnement. Le français Jérémy Gobé présente ses travaux textiles inspirés des motifs des coraux, ces derniers étant fortement impactés par la pollution. À ses côtés, l’artiste américaine Vaughn Bell propose de s’imprégner de la nature grâce à ses biosphères conçues avec l’aide de la botaniste Pati Vitt.

Plus que jamais ST-ART se veut un lieu d’initiation. Pour la directrice de la foire, « l’importance du salon repose dans sa capacité à former une génération à s’approprier l’art et oser le regarder. »
 

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