Foire & Salon

Un syndicat de l'événementiel dénonce des « agissements discriminatoires » du Grand Palais

Par LeJournaldesArts.fr (avec AFP) · lejournaldesarts.fr

Le 17 janvier 2022 - 363 mots

PARIS

Le syndicat de l'événementiel Unimev dénonce dans une lettre des « agissements discriminatoires » de la RMN-Grand Palais, qui a récemment ouvert à la concurrence l'attribution des créneaux jusque-là occupés par Paris Photo et la Foire internationale d'art contemporain (Fiac).

Les stands des éditeurs et libraires à Paris Photo 2018
Les stands des éditeurs et libraires à Paris Photo 2018
© photo Ludosane

« L'Unimev met en garde sur les possibles conséquences pour la France si les pratiques initiées par RMN (Réunion des musées nationaux)-Grand Palais se généralisaient », écrit l'organisation professionnelle dans un courrier adressé au président de la RMN-GP Chris Dercon, consulté dimanche par l'AFP. L'Unimev « reconnaît qu'un gestionnaire de site peut engager une révision de la programmation des événements qu'il accueille pour des raisons d'image ou de stratégie ». Mais « limiter la révision de la programmation à seulement 2 créneaux, comme c'est le cas en l'espèce, relève de la discrimination vis-à-vis de l'organisateur concerné », en l'occurrence RX France, l'organisateur de Paris Photo et de la Fiac, estime le syndicat. « Des agissements discriminatoires au détriment de l'intérêt général d'un secteur seraient de nature à amener les organisateurs (de foires et salons, NDLR) à s'interroger sur l'intérêt de choisir Paris et plus globalement la France comme destination », s'inquiète l'Unimev dans le courrier.

La lettre de l'Unimev intervient un peu plus d'un mois après que la RMN-GP a ouvert un appel à propositions pour les créneaux d'octobre et de novembre traditionnellement dévolus à la Fiac et à Paris Photo. Cet appel, en vue d'une convention d'occupation d'une durée maximale de sept ans, faisait suite à « une manifestation d'intérêt spontanée ». La RMN-GP envisageait initialement de sélectionner le futur occupant des lieux dès le 10 janvier mais pourrait finalement aborder la question lors d'un conseil d'administration prévu la semaine du 24 janvier, a-t-elle indiqué à l'AFP. « La RMN-Grand Palais est engagée dans une démarche conforme au droit (...) La loi ne nous autorise pas à installer ad vitam un opérateur dans un lieu relevant du domaine public », a-t-elle précisé dans une déclaration. En cas d'octroi des créneaux d'octobre et de novembre à d'autres évènements que la Fiac et Paris Photo, « les répercussions pourraient être conséquentes pour de nombreux acteurs de la scène culturelle », avait déjà alerté Paris Photo sur Instagram en milieu de semaine.

Cet article a été publié par l'AFP le 16 janvier 2022.

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