Entreprise - Ventes aux enchères

Sotheby’s acquiert Orion Analytical et se dote d’un département de recherche scientifique

Par Nathalie Eggs · lejournaldesarts.fr

Le 6 décembre 2016 - 321 mots

NEW YORK / ETATS-UNIS

NEW YORK (ETATS-UNIS) [06.12.16] – Face à la menace grandissante des faux sur le marché de l’art, Sotheby’s s’est doté de son propre laboratoire scientifique d’analyse : la maison de ventes a fait l’acquisition de la société Orion Analytical et a recruté son fondateur, James Martin, qui sera chargé de mettre en place ce nouveau département de recherches scientifiques.

Les spécialistes de Sotheby’s bénéficieront désormais d’un laboratoire interne pour les expertises et les recherches de provenance des œuvres d’art et des vins : la maison de ventes aux enchères a annoncé l’acquisition de la société Orion Analytical, créée en 2000 pour examiner des objets qui peuvent avoir plus de 4000 ans d’ancienneté. Le fondateur et directeur de cette société, James Martin, a d’ores et déjà intégré la maison de ventes pour mettre en place ce nouveau département de recherches scientifiques.

Au cours de ces quarante dernières années, James Martin a travaillé sur quelques 1 800 enquêtes pour des clients basés sur cinq continents, parallèlement à ses activités d’enseignement (au Getty Conservation Institute, au Smithsonian Museum Conservation Institute, au département de lutte contre le terrorisme au FBI ainsi qu’au Forensic Science Research Unit, à la New York University ou encore au Williams College). Il a aussi mené des enquêtes liées à des fraudes dans le monde de l’art pour le FBI pendant 20 ans et a joué « un rôle clé dans les enquêtes sur la falsification d’œuvres d’art les plus importantes de ces derniers temps », a indiqué Sotheby’s dans un communiqué.

L’exemple le plus récent est certainement le rôle qu’il a joué dans l’affaire du faux Portrait d’homme de Frans Hals (1580-1666), vendu 8,5 millions de livres en 2011 par Sotheby’s. Après les analyses effectuées par le laboratoire Orion Analytical (qui a décelé des pigments modernes dans les sous-couches et conclu que « l’œuvre était incontestablement une contrefaçon »), Sotheby’s a reconnu il y a quelques semaines avoir remboursé l’acheteur.

Légende photo

James Martin, directeur des recherches scientifiques chez Sotheby's, 2016 © Photo courtesy Sotheby's

Tous les articles dans Marché

Le Journal des Arts.fr

Inscription newsletter

Recevez quotidiennement l'essentiel de l'actualité de l'art et de son marché.

En kiosque