Foire & Salon

La directrice de Beirut Art Fair lance une foire à Paris fin mai

Par Anne-Cécile Sanchez · lejournaldesarts.fr

Le 7 avril 2021 - 436 mots

PARIS

Menart Fair accueillera, avenue Hoche, une vingtaine de galeries mettant en avant l’art du Moyen-Orient et du Maghreb.

Laure d'Hauteville et Paul de Rosen. © Irene de Rosen
Laure d'Hauteville et Paul de Rosen.
© Irene de Rosen

Après la Beirut Art fair, qu’elle a créée dans la capitale libanaise en 2010, c’est à Paris que Laure d’Hauteville investit aujourd’hui un créneau jusqu’ici laissé vacant, en lançant la Menart Fair, première foire européenne spécialisée dans l’art du Moyen-Orient et du Maghreb. 

Associée à Paul de Rosen, la directrice de la foire a noué un partenariat avec la maison de ventes Cornette de Saint Cyr, dont l’hôtel particulier accueillera avenue Hoche une vingtaine de galeries sélectionnées. 

De format réduit, la Menart Fair doit s’accommoder des moulures et des cheminées d’époque et a pris le parti d’une scénographie – confiée à Joanna Chevalier – mimant celle d’une exposition collective. Chaque galerie aura cependant son espace, le parcours offrant de découvrir la richesse et la diversité d’artistes originaires du Maroc, d’Algérie, de Tunisie, d’Égypte, de Syrie, du Liban, de Palestine, d’Israël, de Jordanie, d’Iraq, d’Iran, d’Arabie Saoudite, du Qatar, des Émirats Arabes Unis et du Yémen. 
 
Certains d’entre eux sont reconnus, tels que l’artiste algérienne Baya Mahieddine (1931-1998) représentée par Elmarsa gallery, ou le peintre marocain Mohamed Hamidi (né en 1941 ), dont les toiles colorées recèlent des motifs géométriques non dépourvus de sensualité, à voir sur le stand de la galerie 38. Très identifiables également, chez Mark Hachem, les toiles de Hamed Abdalla (1917-1985), figure centrale de la peinture moderniste égyptienne, ou bien les toiles d’Etel Adnan, auxquelles la Galleria Continua consacrera une partie de ses cimaises, ou encore les photographies de l’Égyptien Youssef Nabil, mises en avant par Nathalie Obadia. 

Mais l’on pourra également, assure Laure d’Hauteville, découvrir des artistes émergents tels que le palestinien Abdul Rahman Katamani (né en 1983), dont les sculptures faites de fils barbelés et de tôle trouvés dans les camps de réfugiés où il a grandi, seront promues par la galerie libanaise Saleh Barakat. 

Un programme de conférences complètera ce tour d’horizon « intercontinental » afin d’approfondir cette approche culturelle, sans faire l’impasse sur le rôle de la France au Maghreb, au Moyen- Orient et dans les pays du Golfe. 

L’événement prévoit d’être ouvert le matin sur invitation et accessible l’après-midi après réservation, avec une jauge d’environ 60 personnes par heure – via un site dédié mis en ligne dix jours avant l’ouverture. Cette première édition servira de test, mais prévoit déjà de se lancer avant fin 2021 dans deux autres villes européennes, dont Bruxelles. Quant à la Beirut Art Fair, elle est, pour l’heure, « en sommeil », se désole sa fondatrice. 

Cet article a été mis en lige le 6 avril 2021 à 17h

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