Art contemporain

L’empaquetage de l’Arc de Triomphe par Christo retardé

Par Antonin Gratien · lejournaldesarts.fr

Le 13 juin 2019 - 277 mots

PARIS

L’installation est repoussée d’avril à septembre 2020 pour - officiellement protéger - la nidification de faucons crécerelle.

Christo dans son atelier devant un dessin préparatoire pour le Mastaba - Photo: Wolfgang Volz / © Christo 2012
Christo dans son atelier devant un dessin préparatoire pour le Mastaba
Photo Wolfgang Volz, 2012
© Christo

Christo Vladimiroff Javacheff devra attendre quelques mois de plus que prévu pour emballer l’Arc de Triomphe. Annoncé pour avril, le projet d’installation temporaire sera finalement visible du 19 septembre au 4 octobre 2020. Ce changement d’agenda serait justifié par un souci écologique.

Il s’agit de « garantir la sauvegarde des faucons crécerelles pendant leur période de nidification », ont expliqué l’artiste de 83 ans, la CMN et le Centre Pompidou après une concertation avec la Ligue pour la Protection des Oiseaux. En effet, plusieurs faucons de cette espèce nichent dans le bâtiment napoléonien, et leur période d’incubation s’étale sur 1 mois environ durant la période avril-août. 

Christo, L'Arc de Triomphe, empaqueté (Projet pour Paris ; Place de l'Etoile – Charles de Gaulle) - Photo André Grossmann © 2019 Christo
Christo, L'Arc de Triomphe, empaqueté (Projet pour Paris ; Place de l'Etoile – Charles de Gaulle), dessin en 2 parties : 38 x 244 cm et 106,6 x 244 cm.
Photo André Grossmann
© 2019 Christo

35 ans après le Pont Neuf, c’est donc à la rentrée 2020, une fois les œufs éclos, que Christo pourra recouvrir le monument des Champs-Elysées. Pendant 16 jours, l’Arc de Triomphe sera ainsi recouvert par 25 000 m2 de polypropylène argent bleuté maintenu par 7 000 m de corde rouge. 

« Durant toute la période où l’œuvre sera visible, comme pendant la durée des travaux d’installation, l’espace sous l’Arc de Triomphe qui surplombe la dalle sacrée où brûle en permanence depuis 1923 la Flamme de la Nation devant la tombe du Soldat Inconnu sera entièrement préservé », a rassuré le Centre des monuments nationaux.

Aucun argent public ne sera dépensé dans l’installation puisque, comme toujours, l’œuvre est autofinancée par Christo grâce à la vente de travaux préparatoires, d’anciennes maquettes et de lithographies. Par exemple, l’édition limitée d’un dessin d’étude pour un autre projet d’empaquetage, celui d’une fontaine italienne en 1968, peut être achetée pour 8 900 €.

Thématiques

Tous les articles dans Création

Le Journal des Arts.fr

Inscription newsletter

Recevez quotidiennement l'essentiel de l'actualité de l'art et de son marché.

En kiosque