Équerre d’Argent 2025 : l’architecture scolaire à l’honneur

Les ensembles scolaires ont le vent en poupe chez les architectes, c’est ce que semblent dire les lauréats de l’Équerre d’Argent 2025, présidé par l’architecte Philippe Prost. Le cabinet Le Penhuel & Associés a gagné le premier prix pour le groupe scolaire Simone-Veil à Tremblay-en-France (Essonne). Le site combine une école et un centre de loisirs, il comprend 1 850 m² de surface de plancher et 2 330 m² d’espaces extérieurs.

Le Penhuel & Associés a utilisé des matériaux durables et locaux pour une conception architecturale ambitieuse. Le cabinet a su se démarquer par la collaboration fructueuse avec le maître d’ouvrage, la mairie de Tremblay-en-France.

L’autre premier prix concerne les architectes de moins de 35 ans : le prix Première Œuvre 2025 a été remporté par Hemaa pour un pôle enfance et sport à Évry-Courcouronnes (Essonne), dont le maître d’ouvrage est la mairie.

Dans la catégorie « Habitat », est lauréat le projet de réhabilitation d’un îlot de 14 logements sociaux de l’architecte Boris Bouchet à Aurillac, dont le maître d’ouvrage est Polygone SA HLM. La catégorie « Culture, jeunesse et sport » a récompensé le cabinet d’architecture Cros & Leclercq, associé à Antoine Dufour, pour un aménagement du château de Foix commandé par le conseil départemental de l’Ariège. L’architecte Alexandre Chemetoff, avec le Bureau des paysages, est lauréat des « Lieux d’activité pour des bureaux et logements » à Nantes (Loire-Atlantique) pour le groupe Quartus.

Pour les espaces publics et paysagers, c’est la commande de la Société de livraison des ouvrages olympiques (Solideo) pour un parc sportif et paysager à Élancourt (Yvelines), réalisée par D’Ici Là, qui est lauréate. Enfin, la catégorie des infrastructures et ouvrages d’art a été remportée par la passerelle cyclo-piétonne de Cormoranche-sur-Saône, dans l’Ain, réalisée par l’Atelier Tropisme Mécanique pour la Communauté de communes de la Veyle.

Le prix de l’Équerre d’Argent a été créé par Paul-Marcel Durand-Souffland, directeur général de la revue L’Architecture Française, en 1960 ; à la disparition du magazine, il a été interrompu pendant 9 ans avant d’être relancé en 1983 par les revues Le Moniteur et AMC. La participation est payante, et les concurrents doivent déposer un projet réalisé sur le sol français. Les projets sont présélectionnés par des journalistes du magazine, puis un jury est constitué, regroupant différents professionnels. L’accent est mis sur la relation entre le maître d’œuvre et le maître d’ouvrage.