Deux suspects ont été interpellés. L’inquiétude monte sur le devenir des parures volées.

Une semaine après le spectaculaire cambriolage au Musée du Louvre survenu le 19 octobre 2025 dans la Galerie d’Apollon, l’enquête marque un tournant. Deux hommes, tous deux la trentaine, ont été arrêtés samedi 25 octobre : l’un à l’aéroport de Roissy‐Charles-de-Gaulle alors qu’il tentait de quitter la France vers l’Algérie, l’autre dans la Seine-Saint-Denis, en région parisienne. Selon le parquet de Paris, l’un des interpellés est de nationalité française, l’autre franco-algérien ; tous deux figuraient déjà dans les fichiers de la criminalité organisée pour des vols sophistiqués.
Les interpellations ont été rendues possibles grâce à des traces ADN et des empreintes relevées sur les équipements abandonnés sur les lieux – un casque, des gants, un gilet jaune et un camion doté d’une nacelle élévatrice. Les deux individus mis en garde à vue présentent un profil typique des délits de haut niveau : spécialisés dans les vols rapides, organisés et pour des objets de valeur, ils étaient déjà connus des services de police.

L’une des principales préoccupations des autorités est que les joyaux volés, issus des collections historiques de la Couronne de France, soient démantelés. Selon des experts internationaux, plus le temps passe, plus le risque augmente que les pièces soient démontées, les pierres extraites, le métal fondu ou les éléments dispersés sur les marchés noirs.
Une fois les pierres séparées de leur monture d’origine, leur traçabilité devient extrêmement complexe. Une bague sertie de diamants peut être créée à partir d’un diamant d’une des parures dans des centres de taille ou de sertissage à l’étranger. Des montures en or ou platine peuvent être refondues, effaçant tout signe distinctif. Dans ce cas, même si les voleurs sont arrêtés, la récupération de l’objet dans sa forme d’origine devient virtuellement impossible.
Et le précédent du vol dans la nuit du 15 au 16 décembre 1976, de l’épée d’apparat de Charles X qui fut dérobée également dans la Galerie d’Apollon n’est pas réconfortant. Cette arme richement ornée de diamants, n’a à ce jour pas été retrouvée.
Plus de 100 enquêteurs sont mobilisés dans ce dossier d’envergure. Les prochains jours seront déterminants : exploitation des vidéos de surveillance, analyses ADN, surveillance des proches des deux interpellés, mobilisation des indicateurs de la police…

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Vol du Louvre : l’enquête progresse rapidement
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