Interpellée à l’aéroport, une jeune Chinoise de 24 ans a été retrouvée avec un kilogramme d’or en sa possession.

Tout s’enchaîne très vite autour des vols récents dans les musées, notamment celui du Louvre. Mais si ce dernier occupe la majorité de l’espace médiatique, une bonne nouvelle vient d’être annoncée le 21 octobre 2025 par la procureure de Paris, Laure Beccuau : la possible responsable du vol des pépites d’or du Muséum national d’Histoire naturelle de Paris a été arrêtée le 30 septembre 2025 en Espagne et renvoyée en France le jour même.
La voleuse, une Chinoise de 24 ans, avait fui en Espagne dès le 16 septembre avec l’intention de regagner ensuite la Chine, d’après les investigations téléphoniques. Elle a été retrouvée alors qu’elle tentait de prendre l’avion, en possession d’un kilogramme d’or fondu. Elle a essayé de se débarrasser du paquet mais a été interpellée avant par la police espagnole. Elle est depuis en détention provisoire et a été mise en examen le 13 octobre. « L’enquête se poursuit, notamment pour analyser cet or, pour rechercher ce qu’il est advenu des objets volés et d’éventuels complices », a précisé Laure Beccuau. Elle est pour le moment inculpée pour vol en bande organisée de six pépites d’or et pour association de malfaiteurs.
Cette arrestation permet d’obtenir de nouveaux détails sur la manière dont le casse a été effectué. La jeune femme a été comparée à « une artiste de cirque » par la police. Vers une heure du matin, elle s’est introduite dans le bâtiment, puis a fait un trou à la disqueuse sur plusieurs portes, dans lesquelles elle s’est glissée pour atteindre la vitrine qu’elle a brisée à l’aide d’un chalumeau. La vidéosurveillance a permis de constater qu’il s’agissait d’une silhouette féminine, vêtue de noir et visiblement seule au moment des faits. Elle est partie vers quatre heures du matin « après avoir longuement surveillé les alentours », laissant derrière elle des bonbonnes de gaz, un tournevis et des scies. Une version bien éloignée des premières informations données par la police au lendemain du cambriolage, qui évoquait trois auteurs présumés.
Pour rappel, dans la nuit du 15 au 16 septembre, le Muséum national d’Histoire naturelle avait été la cible d’un cambriolage dans sa galerie de minéralogie et de géologie, où six kilogrammes de pépites d’or ont été dérobés. Parmi elles : des pépites originaires de Bolivie léguées à l’Académie des sciences au XVIIIe siècle ; de l’Oural, offerte par le tsar Nicolas Ier de Russie en 1833 au Muséum ; de Californie, découverte au moment de la ruée vers l’or dans la seconde moitié du XIXe siècle et une pépite d’or de plus de 5 kg originaire d’Australie, découverte en 1990, a précisé la procureure de la République. Un préjudice lourd dont les estimations atteignent 1,5 million d’euros pour la valeur de l’or natif, ainsi que 50 000 € pour les dommages causés au bâtiment, sans oublier la valeur patrimoniale et scientifique inestimable.
Le vol fait suite à une cyberattaque survenue fin juillet. D’après les informations dont dispose la police, la voleuse était au courant des dysfonctionnements des systèmes d’alarme et de vidéosurveillance consécutifs à cette cyberattaque. De plus, « les voleurs, visiblement très expérimentés et bien informés, ont exploité une faille de sécurité qui n’avait pas été identifiée lors du dernier audit réalisé en 2024 », a précisé le porte-parole du musée au Figaro.
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Vol des pépites d’or du Muséum : une jeune femme arrêtée en Espagne
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