Deux cambriolages en 48h au Musée Jacques Chirac en Corrèze

Après un braquage survenu le dimanche 12 octobre, le Musée du président Jacques Chirac à Sarran (Corrèze) a été victime d’un deuxième cambriolage quelques heures plus tard. Le musée a été victime d’un vol dans la nuit du lundi 13 au mardi 14 octobre. C’est la directrice du musée qui a découvert la disparition de plusieurs objets le mardi matin.

Le premier braquage s’était produit dimanche matin vers 10 heures. Quatre individus armés d’un fusil à pompe et d’armes blanches ont fait irruption dans le musée, alors qu’une dizaine de visiteurs s’y trouvaient. Incapables de briser les vitrines de protection, ils se sont emparés du contenu de la caisse et des montres et bijoux des deux employés présents avant de prendre la fuite. Deux suspects ont été arrêtés à la gare d’Issoudun, et deux autres retrouvés cachés dans les bois et dans une ferme. Tous quatre ont été placés en garde à vue.

Le second cambriolage a eu lieu dans la nuit de lundi à mardi. L’alarme du musée s’est déclenchée, mais en l’absence de gardiens, le vol n’a été constaté que le lendemain matin. Des montres et bijoux ont été dérobés pour une valeur estimée à près d’un million d’euros. Aucune information supplémentaire n’a été communiquée par la police ou la direction du musée. Selon une source proche de l’enquête citée par Le Parisien, « c’est assez étrange, on peut penser que les commanditaires sont potentiellement les mêmes, et qu’un objet bien particulier qui n’avait pas pu être volé dimanche les intéresse ». Deux enquêtes distinctes ont néanmoins été ouvertes.

Inauguré en 2000 par Jacques Chirac, le musée rassemble les cadeaux diplomatiques reçus par le président durant ses deux mandats, ainsi que des effets personnels. La collection compte quelque 5 000 objets, dont un échiquier offert par Nelson Mandela ou des santiags offertes par Bill Clinton. Une extension a été inaugurée en 2006 pour accueillir les cadeaux diplomatiques des autres présidents de la Ve République.

Situé en pleine campagne, le musée avait déjà été la cible d’un cambriolage en 2011, au cours duquel un faucon en or jaune incrusté de 1 400 pierres précieuses, offert par l’Arabie saoudite, avait été volé. L’œuvre, estimée à 152 000 euros, n’a jamais été retrouvée. À l’époque, la vice-présidente du conseil général de la Corrèze avait déclaré : « Ils savaient quel objet ils voulaient ».