Des cambrioleurs ont dérobé plusieurs pépites d’or au Muséum national d’Histoire naturelle, forçant la fermeture d’une galerie.

La série noire continue. Alors que plusieurs musées ont récemment été victimes de vols, le Muséum national d’Histoire naturelle (MNHN) vient de perdre près de six kilogrammes de pépites d’or, dérobées dans sa galerie de minéralogie et de géologie dans la nuit du 15 au 16 septembre.
Parmi les pièces volées figurait une pépite de 5,25 kg, la plus volumineuse de la collection, provenant d’Australie. Composée d’or natif, elle présente un intérêt patrimonial et scientifique supérieur à sa valeur marchande. D’autres pépites provenaient de Bolivie, de Californie ou encore de Guyane française. L’une d’elles avait été donnée par le tsar Nicolas Ier. « Une masse exceptionnelle, l’une des premières découvertes en Guyane française, faisait également partie du lot », a précisé Gildas Illien, directeur délégué des collections du Muséum, à FranceInfo. Le total du vol est estimé à 600 000 euros.
Selon les premiers éléments de l’enquête, le vol a été commis par des professionnels. Les cambrioleurs sont passés par la grille du Jardin des Plantes, ont longé le bâtiment, brisé une vitre blindée à l’aide d’un chalumeau, puis scié une porte de service. Les outils abandonnés ont été découverts le lendemain matin par une employée. Une enquête pour vol en bande organisée a été ouverte. Les enquêteurs estiment qu’au moins trois personnes ont pénétré dans l’enceinte du musée.
Le Muséum avait déjà subi une cyberattaque fin juillet 2025, paralysant ses systèmes informatiques. Selon Le Parisien, l’alarme et la vidéosurveillance ne fonctionnaient plus depuis plusieurs semaines. Emmanuel Skoulios, directeur général délégué du Muséum, a toutefois démenti affirmant que « les systèmes d’alarme et de vidéosurveillance fonctionnaient ». La galerie est fermée jusqu’à nouvel ordre et placée sous surveillance renforcée.
Fondé en 1793, le Muséum abrite aujourd’hui 770 000 spécimens géologiques et minéraux. Les origines de la collection remontent au règne de Louis XIII, dont le droguier contenait des minéraux pour un usage médicinal. La galerie fut construite en 1833, enrichissant progressivement ses fonds.
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Vol au Muséum de Paris : six kilos d’or subtilisés dans la nuit
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