Des centaines de pièces de monnaies volées dans un musée à Langres

Vingt-quatre heures après le vol survenu au Musée du Louvre, les agents du Musée de la Maison des Lumières à Langres ont découvert, lundi matin, qu’il manquait une partie du « trésor du musée ». Des centaines de pièces d’argent et d’or datant du XVIIe au XVIIIe ont été volées dans la nuit de dimanche à lundi.

D’après les premières constatations, les voleurs se seraient introduits par la porte principale, qui porte des signes d’effraction. Ils se seraient ensuite dirigés vers la vitrine du trésor, l’auraient brisée, puis auraient emporté seulement une partie des pièces. Ces éléments laissent à penser qu’ils connaissaient parfaitement les lieux et avaient minutieusement préparé leur opération, visant des pièces précises. Ils ont laissé derrière eux le reste des collections. L’alarme a retenti durant le cambriolage mais la procédure de levée de doute effectuée dans la nuit n’a rien révélé d’anormal !

Le trésor en question est issu d’une découverte liée à l’histoire même du musée. Lors de la restauration de l’Hôtel de Breuil de Saint-Germain, entre 2009 et 2013, un ouvrier avait découvert, en novembre 2011, en décrochant des boiseries, près de 2 000 pièces : 1 633 en argent et 319 en or. Leur valeur totale avait alors été estimée à 90 000 €, partagée entre « l’inventeur » de la découverte et la Ville, propriétaire du bâtiment, conformément à la loi.

La bâtisse, construite en 1576, est entrée en possession de la famille du Breuil au début du XIXᵉ siècle. Elle fut donnée en 1923 à la Société historique et archéologique de Langres, à condition d’en faire un musée. Depuis, celui-ci est consacré au philosophe Denis Diderot, natif de la ville, et rassemble des instruments scientifiques, des œuvres d’art et des objets historiques. Les façades et les toitures sont classées au titre des monuments historiques.

Une enquête a été ouverte à la suite de la plainte déposée par le musée auprès de la gendarmerie. Des mesures de sécurité ont été prises : le musée a fermé ses portes jusqu’à nouvel ordre et a fait appel à une entreprise de gardiennage pour assurer la surveillance nocturne, dans l’attente d’une mise à niveau des dispositifs de sécurité.

Ce vol survient peu après la prise de fonction de la nouvelle directrice du musée, Virginie Dewisme, entrée en poste le 1ᵉʳ septembre. Elle dirige également le Musée d’art et d’histoire Guy-Baillet. Avant cela, elle avait travaillé au Musée du Louvre, à Paris et à Lens, ainsi qu’au Musée des beaux-arts d’Arras. Le poste était vacant depuis le 28 février, à la suite du départ d’Olivier Caumont.