Grèce - Royaume-Uni - Restitutions

Marbres du Parthénon : Mitsotakis se félicite du « soutien » des Britanniques

Par LeJournaldesArts.fr (avec AFP) · lejournaldesarts.fr

Le 25 novembre 2021 - 473 mots

ATHÈNES / GRÈCE

Le Premier ministre grec Kyriakos Mitsotakis s'est félicité mercredi du « soutien du peuple britannique » au retour en Grèce des frises du Parthénon, actuellement au British Museum de Londres, selon un sondage de l'institut britannique YouGov.

Kyriakos Mitsotakis. © European People's Party, 2019, CC BY 2.0
Kyriakos Mitsotakis.

Selon cette enquête publiée sur la page « Daily question » du site de cet institut, 59 % des sondés ont répondu que les marbres du Parthénon « appartenaient à la Grèce » contre 18 % attribuant leur propriété au Royaume-Uni, et 22 % ont indiqué « ne pas savoir ». L'enquête a été conduite mardi auprès d'un échantillon de 7 717 adultes britanniques, indique le site de l'institut.

« La relation entre la Grèce et le Royaume-Uni est forte. Renforçons-la davantage. Il est temps de faire ce qu'il faut et de réunir les sculptures du Parthénon à Athènes, une décision soutenue par le peuple britannique », a tweeté Kyriakos Mitsotakis, en attachant le lien du sondage.

Morceau de frise du Parthenon conservé au British Museum. © Photo Marie-Lan Nguyen, 2007
Morceau de frise du Parthénon conservé au British Museum.
© Photo Marie-Lan Nguyen, 2007

La Grèce réclame en vain depuis des décennies le retour des marbres du Parthénon, détachés du temple antique de l'Acropole d'Athènes et expédiés à Londres au début du 19e siècle par le diplomate britannique Lord Elgin.

Le musée de l'Acropole à Athènes a réservé une place spéciale pour ces frises dans l'attente de leur retour. Actuellement, seule une réplique est présentée dans le musée érigé sur 15 000 m2 depuis 2009 au pied du rocher sacré, un site du Ve siècle avant notre ère, parmi les plus visités au monde.

Lors d'une visite officielle la semaine dernière à Londres, Kyriakos Mitsotakis a rappelé la demande d'Athènes au Premier ministre britannique Boris Johnson. Tout en expliquant comprendre « la force du sentiment du peuple grec », Boris Johnson a réitéré la position de Londres selon laquelle la question relève des administrateurs du British Museum et souligné que la question des marbres du Parthénon n'affectait pas la « force » du partenariat entre les deux pays.

Quelques jours auparavant, M. Mitsotakis avait rappelé au quotidien britannique Daily Telegraph la position d'Athènes, selon laquelle « les marbres avaient été volés au 19e siècle » et qu'« ils appartenaient au musée de l'Acropole ». Les autorités britanniques ont toujours rétorqué que les frises avaient été emportées avec l'autorisation des dirigeants ottomans, qui occupaient la Grèce à l'époque.

En mars, Boris Johnson dans un entretien au quotidien grec Ta Nea, avait réitéré le refus de Londres, rappelant la « position ferme » du gouvernement britannique. « Elles ont été acquises légalement par Lord Elgin, conformément aux lois en vigueur à l'époque. Les commissaires du British Museum en sont légalement propriétaires depuis que (les frises, ndlr) sont entrées en leur possession », avait-il déclaré.

Soutenue par de nombreuses personnalités à travers le monde, Athènes a toujours opté pour la voie diplomatique, plutôt que d'introduire une action en justice. Elle a proposé une médiation de l'Unesco, l'institution de l'ONU chargée de la culture et de l'éducation, une offre rejetée par le British Museum.

La salle du British Museum présentant les marbres des frises du Parthénon
La salle du British Museum présentant les marbres des frises du Parthénon
Photo Andrew Dunn, 2004

Cet article a été publié par l'AFP le 24 novembre 2021.

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