Politique

Les marbres du Parthénon sans effet sur le partenariat gréco-britannique, selon Downing Street

Par LeJournaldesArts.fr (avec AFP) · lejournaldesarts.fr

Le 17 novembre 2021 - 410 mots

LONDRES / ROYAUME-UNI

Londres a affirmé mardi que le Premier ministre britannique Boris Johnson et son homologue grec Kyriakos Mitsotakis ont convenu que la question des marbres du Parthénon revendiqués par Athènes n'affectait pas la « force » du partenariat entre les deux pays.

Cavaliers. Plaque II de la frise Ouest du Parthénon, vers 447-433 av. J.-C., collection British Museum © Photo Jastrow, 2006, CC BY 2.0.
Cavaliers. Plaque II de la frise Ouest du Parthénon, vers 447-433 av. J.-C., collection British Museum
Photo Photo Jastrow, 2006

Athènes réclame depuis des décennies les frises du célèbre temple antique grec qui sont détenues par le British Museum. Elles ont été détachées du Parthénon et expédiées à Londres au début du XIXe siècle par le diplomate britannique Lord Elgin.

Tout en expliquant comprendre « la force du sentiment du peuple grec », Boris Johnson a réitéré la position de Londres selon laquelle le question relève des administrateurs du musée londonien, selon le compte-rendu publié par Downing Street.

Les deux chefs de gouvernement se sont accordés sur le fait que la question « n'affecte en aucune manière la force du partenariat entre le Royaume-Uni et la Grèce », selon le texte publié par Londres à l'issue de leur rencontre à Downing Street.

Déjà dans un entretien au quotidien grec Ta Nea en mars, Boris Johnson avait réitéré le refus de Londres, rappelant la « position ferme » du gouvernement britannique. « Elles ont été acquises légalement par Lord Elgin, conformément aux lois en vigueur à l'époque. Les commissaires du British Museum en sont légalement propriétaires depuis que (les frises, ndlr) sont entrées en leur possession », avait-il déclaré.

La semaine dernière, Kyriakos Mitsotakis avait quant à lui rappelé de manière « très claire » la position d'Athènes dans les colonnes du quotidien conservateur britannique Daily Telegraph : « les marbres ont été volés au XIXe siècle, ils appartiennent au musée de l'Acropole et nous avons besoin de discuter sérieusement de cette question ».

Les autorités britanniques arguent que les frises avaient été emportées avec l'autorisation des dirigeants ottomans, qui occupaient la Grèce à l'époque, mais Athènes estime qu'il s'agit d'un « vol ».

Soutenue par de nombreuses personnalités à travers le monde, Athènes a toujours souhaité opter pour la voie diplomatique, plutôt que d'introduire une action en justice. Elle a proposé une médiation de l'Unesco, l'institution de l'ONU chargée de la culture et de l'éducation, une offre rejetée par le British Museum.

Le musée de l'Acropole a réservé une place spéciale pour les frises du Parthénon dans l'attente de leur retour. Actuellement, seule une réplique est présentée dans le musée érigé sur 15 000 m2 depuis 2009 au pied du rocher sacré, l'un des sites du Ve siècle avant notre ère les plus visités au monde.

Cet article a été publié par l'AFP le 16 novembre 2021.

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