Fondation

Quelle ville française accueillera la collection Gandur ?

Par Alexandre Clappe · lejournaldesarts.fr

Le 30 janvier 2023 - 341 mots

Le milliardaire suisse dévoilera dans les prochaines semaines son choix concernant l’emplacement de son futur musée.

Jean Claude Gandur. © Point of Views, Ch.
Jean Claude Gandur.
© Point of Views, Ch.

Alors que sa collection devait initialement rejoindre le Musée d’art et d’histoire de Genève , le refus, par une votation en 2016 , des habitants de la ville de valider le projet d’extension du musée a incité le milliardaire suisse Jean Claude Gandur  à changer de stratégie. L’homme d’affaires, qui a fait fortune dans l’industrie pétrolière, est dorénavant à la recherche en France d’un lieu d’accueil pour sa collection d'art. Ses 3 500 œuvres, dont 850 tableaux et 1 200 pièces d’archéologie, réunies au sein de la Fondation Gandur, font régulièrement l’objet de prêts internationaux mais manquent d’un espace d’exposition.

Le collectionneur souhaite construire ce lieu d’accueil au milieu d’un grand jardin en sortie de ville, sur le modèle de la fondation Beyeler à Bâle, un lieu qui sera entièrement financé par ses fonds propres. Le budget prévisionnel d’investissement avoisinerait les 50 à 60 millions d’euros. Ne reste plus qu’à trouver le terrain. 7 villes ont candidaté : Bordeaux, Strasbourg, Annecy, Rouen, Fessenheim, Arles et Caen. Afin de les évaluer, le collectionneur a lancé une consultation de chacune d’entre elles avec l’aide d’un cabinet spécialisé. Celui-ci doit rendre sa décision au printemps. D’après France 3 Normandie, Caen ferait partie des favorites, grâce à son grand parc près du Mémorial, qui a déjà organisé des expositions conjointes avec la fondation Gandur, et sa proximité avec Paris et le Royaume-Uni.

Particulièrement éclectique – elle abrite aussi bien des tableaux, du mobilier d'art, des objets antiques ou précolombiens - la collection Gandur se distingue par deux départements. Le premier est constitué de 1 200 objets d’antiquités grecques, égyptiennes et romaines. Le deuxième regroupe près de 1 000 œuvres du XXe siècle, formant un panorama très complet des grands courants artistiques de l’époque, et particulièrement de l’après-guerre : abstraction (avec des œuvres de Fautrier, Hartung, Soulages, de Staël), Figuration narrative (représentée par Aillaud, Arroyo, Fromanger, Monory, Rancillac), Nouveau réalisme (Saint-Phalle, César, Tinguely, Spoerri), Supports/Surfaces (Bioulès, Pincemin, Viallat), en passant par l’hyperréalisme ou le néo-expressionnisme.
 

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