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Musée Gandur : Caen et Bordeaux seules en lice

Par Marion Krauze · lejournaldesarts.fr

Le 27 mars 2024 - 352 mots

Jean Claude Gandur n’a pas retenu Strasbourg pour accueillir sa collection en raison de difficultés sur le foncier.

Jean Claude Gandur. © Point of Views, Ch.
Jean Claude Gandur.
© Point of Views, Ch.

Le « suspens » va bientôt prendre fin. Alors que ne restaient plus en compétition que Bordeaux, Caen et Strasbourg pour accueillir le musée de Jean Claude Gandur, Strasbourg a été informée qu’elle n’était pas retenue. L’homme d’affaires (75 ans) qui s’est tourné vers la France pour abriter sa collection d’art après l’échec de son partenariat avec le Musée d’art et d’histoire de Genève en 2016 veut aller vite et voir son musée avant 2030.

Aussi, avant d’officialiser le nom de la ville retenue, le collectionneur veut d’abord s’assurer que toutes les incertitudes juridiques sur le terrain sont levées. La candidature de Strasbourg – qui proposait un terrain dans le secteur des Deux-Rives – n’a pas été retenue car « les assiettes foncières proposées rendent extrêmement difficile la réalisation du programme dans des délais raisonnables », selon la Fondation.

Jean Claude Gandur veut construire son musée au milieu d’un grand parc en sortie de ville, sur le modèle de la fondation Beyeler à Bâle. Ce lieu sera entièrement financé à ses frais, avec un budget prévisionnel de plus de 50 millions d’euros. « Ce ne sera pas seulement un musée, mais un lieu ouvert à tous, des enfants aux seniors, avec des activités pluridisciplinaires comme la danse, des résidences d’artistes, et de la médiation » précisait-il au Journal des Arts, en octobre 2023. Sa collection sera exposée par rotation et des expositions temporaires seront également organisées avec des prêts d’autres musées.

La Fondation Gandur pour l’art abrite une collection de 3 700 œuvres d’art, qui grandit d’environ 100 à 150 objets par an. Elle regroupe des tableaux, des sculptures, du mobilier d’art, des objets antiques ainsi que des œuvres précolombiennes. Sa collection est constituée d’antiquités grecques, égyptiennes et romaines. Elle comprend également de nombreuses œuvres du XXe siècle, particulièrement celles d’après-guerre avec une prédilection pour l'abstraction (Fautrier, Soulages, CoBra) et les mouvements de la Figuration narrative, du Nouveau réalisme et de Supports/Surfaces. Concernant le XXIe siècle, la collection comprend plus de 400 œuvres d'art contemporain africain et de sa diaspora.

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