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Les travaux du Musée Thomas-Dobrée à Nantes ont enfin débuté

Par Julie Goy, correspondante en Espagne · lejournaldesarts.fr

Le 7 octobre 2021 - 380 mots

NANTES

Fermé depuis onze ans, le Musée Thomas-Dobrée peut enfin commencer son chantier de réaménagement pour une ouverture fin 2023.

Vue du projet de restructuration du musée Dobrée, avec à droite l'extension du Manoir Jean V. © Alessandro Brotto / atelier Novembre.
Vue du projet de restructuration du musée Dobrée, avec à droite l'extension du Manoir Jean V.
© Photo Alessandro Brotto / Atelier Novembre

Le 27 septembre 2021, les travaux de rénovation du Musée Thomas-Dobrée ont officiellement commencé. Ils devraient durer deux ans avec une réouverture espérée fin 2023 – début 2024. Depuis 2011, le site du musée à Nantes est fermé au public. Composé du manoir Jean V du XVe siècle, du palais Dobrée du XIXe siècle, et d’un bâtiment des années 1970, l’architecture du site devait être réhabilitée, mais la fermeture avait été prolongée suite à une succession de désaccords quant aux travaux à entreprendre. 

Le permis de construire du Musée Dobrée ayant été validé par le Conseil d’État en mars 2021, les travaux peuvent finalement débuter. Des travaux de terrassement, des déconstructions de bâtiments, le renouvellement des couvertures des toits du palais Dobrée et du manoir Jean V, sont notamment au programme. 

Le projet initial devait être réalisé par l’architecte Dominique Perrault, avant que le Conseil d’État ne le refuse définitivement. En 2018, un nouveau permis de construire est accordé par la mairie de Nantes au département de Loire-Atlantique. C’est grâce à celui-ci que les travaux débutent aujourd’hui, mais non sans difficultés. Le réaménagement des jardins du site est vivement critiqué notamment en ce que l’espace vert sera fermé aux habitants en dehors des horaires d’ouverture du musée. 

La création d’une extension en verre et acier, qui exige de percer le pignon du manoir Jean V, est remis en cause par l’association Nantes Patrimoine. De son côté Julie Pellegrin, directrice du grand patrimoine de Loire-Atlantique, souligne l’intérêt de ces aménagements qui permettent de favoriser l’accès des personnes à mobilité réduite, notamment avec la création d’ascenseurs. L’association a déposé un nouveau recours contre ce projet de réhabilitation, mais cela ne permettra plus de stopper les travaux. 

Initialement le projet devait coûter 25 millions d’euros. Son coût est passé à 43 millions du fait, selon le département, du temps nécessaire pour mener à terme le chantier ainsi que de la crise sanitaire, qui a fait augmenter le prix des matières premières. 

À la réouverture du Musée Thomas-Dobrée, le département de Loire-Atlantique espère y accueillir 100 000 visiteurs à l’année. L’institution est riche de 135 000 œuvres traversant 5 siècles d’art et 5 continents. 
 

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