Musée

Le musée de l’Impression sur étoffes va assainir ses finances

Par Paul Bérat · lejournaldesarts.fr

Le 31 mai 2022 - 347 mots

MULHOUSE

Les collectivités locales vont être plus présents au sein du musée qui a traversé de nombreuses crises.

 Musée de l'impression sur étoffes, côté canal, Mulhouse - Photo Ji-Elle, 2012
Musée de l'impression sur étoffes, côté canal, Mulhouse, 2012
Photo Ji-Elle

Le ciel semble s’éclaircir un peu pour le Musée de l’Impression sur étoffes de Mulhouse, qui a connu plusieurs coups durs ces dernières années avec des affaires de vols, le décès brutal de son directeur en 2018 et la démission de son président en 2019. Son conseil d’administration, composé de partenaires publics et privés, a récemment voté la proposition d’en éponger les dettes et d’en assurer l’équilibre financier pour l’année à venir. 

« On peut considérer que le musée est sauvé. On sait que les partenaires publics, c’est-à-dire les collectivités, vont s’investir un peu plus avec des subventions pérennes. C’est ça ou ça s’arrête, et ça ne peut pas s’arrêter », a déclaré le président des Amis du musée Vincent Urbain. 

Cet apport financier coïncide avec le départ de sa présidente Aziza Gril-Mariotte. Pure coïncidence, précise-t-elle. Nommée en 2019, après le retrait de Pascal Bangratz, l’historienne de l’art et spécialiste du textile quittera son poste en juillet pour rejoindra en septembre prochain l’université d’Aix-en-Provence.  

Elle avait expliqué récemment sur France Info la situation du musée : « Il y a eu deux années de crise sanitaire, pour une structure qui dépend énormément de ressources propres. Donc ça veut dire une baisse de la fréquentation, une diminution des recettes de billetterie, une diminution des recettes de la boutique. C’est la première chose. Et il y a un problème dont on n’avait pas véritablement pris la mesure, qui est un problème de financement structurel de l’institution »

Le financement de l’institution est assuré pour une moitié par ses recettes propres et pour l’autre moitié par le mécénat privé et les collectivités locales. 

En s’investissant davantage financièrement, explique la présidente, les « partenaires publics vont pouvoir s’emparer de cette institution ». Selon la presse locale, un « comité technique » sera mis en place par l’État, la région Grand Est, Mulhouse Alsace agglomération, la collectivité européenne d’Alsace et la ville de Mulhouse pour superviser le passage à une gouvernance publique. Pour l’heure, il est encore sous celle d’une association créée en 1955.

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