Turquie - Musée

En Turquie, ouverture d’un nouveau musée d’art moderne conçu par Kengo Kuma

Par Antonin Gratien · lejournaldesarts.fr

Le 11 septembre 2019 - 340 mots

ODUNPAZARI / TURQUIE

Le musée privé de 4 500 m² au design syncrétique accueille un millier d’œuvres des années 1950 à nos jours.

Vue générale de l’Odunpazari Modern Museum (OMM) construit par Kengo Kuma and Associates. © NAARO.
Vue générale de l’Odunpazari Modern Museum (OMM) construit par Kengo Kuma and Associates.
© NAARO

Le Musée d’art moderne d’Odunpazari (OMM) est officiellement accessible au public depuis le dimanche 8 septembre. Situé dans un district de la province d’Eskişehir, au nord-est de la Turquie, le bâtiment a été dessiné par l’agence Kengo Kuma and Associates, fondée en 1990 par l’architecte japonais éponyme.  

« Nous sommes ravis de révéler ce bâtiment unique et nos collections aux communautés locales ainsi qu’au reste du monde », a déclaré le fondateur de l’OMM, Erol Tabanca, un collectionneur d’art et homme d’affaires turc spécialisé dans la construction.

Le design du musée de 4 500 m² s’inspire à la fois de l’architecture traditionnelle ottomane, nippone, et surtout locale. En effet, le quartier d’Odundazari, inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO depuis 2012, est connu pour ses maisons de bois datant du XIXe. Ce matériau a été repris par Kengo Kuma sous la forme de planches qui entourent plusieurs blocs rectangulaires superposés les uns sur les autres sur 3 étages. 

« Nous avons été frappés par l’histoire, la culture et les paysages d’Odunpazari, et souhaitions que notre bâtiment entre en résonance avec ce patrimoine » a expliqué Kengo Kuma, à qui l’on doit notamment, en France, la Cité des Arts et de la Culture de Besançon (2013) et, en Ecosse, le V&A Dundee (2018). Dans son pays d’origine, il est actuellement en charge de la construction du stade pour les JO de Tokyo en 2020.

Conçu pour devenir une « passerelle interculturelle d’art contemporain », l’OMM dispose d’une collection permanente de 1 000 œuvres réalisées après 1950. L’accent est mis sur la production turque, mais on compte aussi quelques signatures étrangères consacrées internationalement à l’exemple de Marc Quinn, ou Jaume Plensa. 

Les trois expositions inaugurales d’OMM présentent une sculpture massive en bambou réalisée par l’artiste japonais Tanabe Chikuunsai IV, une partie de la collection personnelle du fondateur de l’institution ainsi qu’une installation immersive mise au point par le collectif londonien Marshmallow Laser Feast.
 

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