Foire & Salon

Akaa met les photographes africains à l’honneur

Par Alexia Lanta Maestrati · Le Journal des Arts

Le 8 novembre 2019 - 396 mots

PARIS

La 4e édition de la foire d’art contemporain et de design africain joue de sa proximité avec Paris Photo.

Paris. La foire d’art contemporain et de design Akaa (Also Known as Africa), qui ouvre les portes de sa 4e édition du 9 au 11 novembre 2019 au Carreau du Temple, peine à décoller, contrairement à sa voisine d’outre-Manche, 1-54, également implantée à New York et à Marrakech. Après une première édition annulée en 2015 à la suite des attentats du 13 novembre et une édition ralentie en 2018 à cause des manifestations des Gilets jaunes, il s’ajoute cette année un changement de calendrier : Akaa aurait dû se dérouler pendant la Fiac au Carreau du Temple, mais les gestionnaires du lieu lui ont préféré le salon Galeristes, l’obligeant à se tenir en novembre. La jeune foire ne se laisse pas abattre pour autant et promet une édition de qualité, avec une programmation culturelle étoffée et un confort de visite augmenté grâce à des stands scénographiés.

Comme en 2018, ce millésime accueille 44 exposants : 16 Français et 28 étrangers, dont 18 Africains. Profitant de sa concomitance avec Paris Photo, Akaa renforce la présence de photographes africains. « La photographie est un marché très en vogue qui monte rapidement, explique Victoria Mann, fondatrice et directrice d’Akaa. C’est aussi un médium historique pour les artistes contemporains d’Afrique. Cela se voit clairement en institutions, notamment à Paris avec des expositions telles que celles d’Hassan Hajjaj à la La Maison européenne de la photographie et de David Goldblatt au Centre Pompidou l’an dernier, ou dans les foires. Paris Photo accueille par exemple de nombreux artistes du continent et de sa diaspora. » C’est d’ailleurs une photo de Zanele Muholi (Carole Kvasnevski, Paris), présente aussi à Akaa, qui figure sur le visuel officiel de Paris Photo 2019.

Aux côtés de cette photographe reconnue, on découvrira des artistes émergents et prometteurs tel que Osborne Macharia (Guzo Art Projects, Éthiopie). Parmi les travaux les plus élaborés, citons celui du stand de la jeune Galerie 193 (Paris), avec une sélection de photographies autour du portrait au Maroc avec Hassan Hajjaj, Zahrin Kahlo et Yoriyas [voir ill.] ; et celui de l’enseigne spécialisée Galerie Number 8 (Bruxelles), qui offre une réflexion sur l’esthétique noire avec des artistes issus de la diaspora comme Djeneba Aduayom et Mous Lamrabat, dont le Welcome to Mars est l’image officielle de la manifestation.

Akaa,
du 9 au 11 novembre 2019, Carreau du Temple, 4, rue Eugène-Spuller, 75003 Paris

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Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°532 du 1 novembre 2019, avec le titre suivant : Akaa met les photographes africains à l’honneur

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