Art contemporain

Une pleïade d'artistes pour la ligne 2 du tramway de Nice

Par LeJournaldesArts.fr (avec AFP) · lejournaldesarts.fr

Le 24 janvier 2018 - 414 mots

NICE

Pour la deuxième ligne de son tramway, Nice a fait appel à douze artistes contemporains de renom, tels l'artiste portugaise Joana Vasconcelos qui réalisera un cornet de glaces géant près de la Promenade des Anglais ou Ernest Pignon-Ernest, enfant du crû.

Le port de Nice vu de la colline du château
Le port de Nice vu de la colline du château
Photo Tobi 87 - 2011

Jean-Charles Blais, Jean-Pierre Raynaud, Philippe Ramette, Noël Dolla, Tania Mouraud, Kim Sooja, Stéphane Pencréac'h, Sacha Sosno : une pleïade d'artistes a été sélectionnée par la mairie avec l'aide d'un comité de spécialistes, pour décorer neuf stations sur 20, agrémenter le trajet d'annonces sonores et vocales signées du compositeur-designer Michel Redolfi et ponctuer le parcours avec des pensées de Ben, rédigées de sa célèbre écriture blanche sur fond noir.

Pour l'habillage de la station Garibaldi en souterrain, Ernest Pignon-Ernest a prévu une version revisitée de la statue de la déesse grecque de la victoire, Nike, qui a donné son nom à la ville, avec un Garibaldi, enfant des quartiers et pauvre pêcheur, pieds nus, perché sur l'une de ses ailes. La sculpture, réalisée dans les ateliers des carnavaliers, se découpera sur fond d'écran géant où défileront des images du ciel et de la mer captées depuis le port.

L'artiste niçois, précurseur de l'art urbain, n'a pas toujours été aux côtés de la mairie, notamment lorsqu'en 1974, il dénonça le jumelage de Nice avec la ville sud-africaine du Cap en pleine période d'apartheid, démultipliant des images de victimes de la ségrégation raciale sur d'immenses affiches placardées dans Nice. Un engagement auquel il n'a pas renoncé et qui le voit aujourd'hui être membre de Roya Citoyenne et soutenir l'aide aux migrants à la frontière franco-italienne.

"Je fais plutôt des choses éphémères mais la station Garibaldi est un lieu qui m'est très cher, j'y suis chez moi, c'est à 50 mètres de la maison de ma mère", a-t-il confié à l'AFP.

La nouvelle ligne, dont le cheminement partiel en souterrain reste controversé en raison du surcoût et de la géologie locale, doit relier le port de Nice à l'aéroport, traversant Nice d'Est en Ouest. Sa mise en service complète est prévue pour septembre 2019, quelques mois avant les municipales. Un budget de 3,3 millions d'euros a été retenu pour l'accompagnement artistique de cette nouvelle infrastructure dont le chantier est suivi pas à pas par Christian Estrosi.

La ligne 1 du tramway niçois, mise en service en novembre 2007, transporte en moyenne 100 000 passagers par jour, entre le Vieux Nice en bord de mer et le CHU Pasteur, sans désenclaver le faubourg sensible de l'Ariane, plus au nord.

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