Festival

45 000 personnes ont donné le coup d’envoi de MP2018

Par Francine Guillou · lejournaldesarts.fr

Le 15 février 2018 - 555 mots

MARSEILLE

Cinq ans après l’année européenne de la Culture, MP18 a été inauguré sur le Vieux-Port, avec un « after » au MuCEM. 

Lancement des festivités de MP2018 - Quel Amour !
Lancement des festivités de MP2018 - Quel Amour !
Courtesy MP2018

45 000 personnes étaient venues sur les quais du Vieux-Port hier soir, bravant le froid pour découvrir le spectacle élaboré par le Groupe F intitulé « Le Grand Baiser » et marquant le début des festivités de MP2018 Quel Amour ! « Comme une ville qui s’allume/Et que le vent achève d’embraser/Tout mon cœur brûle et se consume/J’ai soif, oh ! j’ai soif d’une baiser » :  c’est sur les vers du poète varois Germain Nouveau (1851-1920) que le spectacle pyrotechnique a débuté entre flammes, feux d’artifices, acrobaties et poésie. 

On est loin des 400 000 spectateurs présents à la cérémonie d’ouverture de l’année capitale européenne de la Culture en 2013. Mais justement ce n’est pas une année capitale, et les membres du Comité d’orientation artistique ont voulu s’en démarquer en dédiant son inauguration à la jeunesse du territoire. A Marseille et dans ses environs le 14 février après-midi, la Saint-Valentin a pris des allures de Mardi Gras avec sa quarantaine de bals populaires ou masqués, happenings dansés et autres spectacles de cirque à destination du jeune public. 

Mais cette inauguration a bénéficié d’un atout de taille, absent de Marseille en janvier 2013 : le MuCEM. Grâce au musée, la soirée d’ouverture s’est prolongée au-delà de la trentaine de minutes qu’a duré le spectacle pyrotechnique sur le Vieux-Port. Le musée a servi de lieu d’accueil nocturne, entre musée, guinguette, cabaret, fête foraine et boite de nuit jusqu'à minuit.

Quand MP 2013 égrainait les spectacles autour de la Canebière, célébrant les arts de la rue, le MuCEM a concentré une programmation éphémère autour de la performance-exposition « J’ai un problème, je crois bien que je t’aime ». C’est « un musée éphémère de l’amour » pour Camille Dumoulin, responsable du développement culturel et du département des publics au MuCEM, qui a confié à l’Agence de Voyages imaginaires dirigée par Philippe Car cette mission en forme de carte blanche. 50 comédiens, 14 scènes : il y eu des chansons, des slows, de longs baisers et des ruptures émouvantes. Dans la structure scénographique de l’exposition « Nous sommes foot » close le 4 février, la foule arpentait, compacte, les 1 000 m2 de ce cabaret éphémère entre amusement et émotion mais sans ironie. 

Autre beau moment, la découverte de l’exposition « L’Amour de A à Z » conçue pour durer jusqu'à fin août dans une salle du Fort Saint-Jean. « Un cri d’amour à nos collection » explique Julia Ferloni, commissaire de l’exposition et conservatrice du patrimoine au MuCEM. Sur 130 m2, 79 objets évoquent un abécédaire amoureux, entre le A de l’ange d’un orgue monumental du XIXe siècle, le L d’un lit clos breton et le Z de la zizanie, évoqué grâce à une fontaine vernissée du XVIIIe siècle. 

Courts-métrages et souffleurs de poésie, braseros, pommes d’amour et barbes à papa : il y avait tout cela au MuCEM, ouvert gratuitement toute la nuit. 

Le 17 février, le spectacle pyrotechnique du Grand Baiser se déplace à Arles, Aubagne, Istres, Martigues et Salon-de-Provence, tandis que la Friche de la Belle de Mai, qui vient de souffler ses vingt-cinq bougies, proposera pendant deux jours et deux nuits non-stop une programmation autour de « Quel amour ? ».  

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