Biennale

La 57e Biennale de Venise ouvre ses portes

Par Stéphane Renault · lejournaldesarts.fr

Le 10 mai 2017 - 490 mots

VENISE / ITALIE

VENISE (ITALIE) [10.05.17] - Alors que les amateurs du monde entier convergent vers la cité des Doges pour découvrir la sélection internationale de « Viva Arte Viva », le monde de l'art a pu découvrir ce mardi 9 mai les artistes mis en lumière par la commissaire générale Christine Macel.

Directeurs de musées, critiques, galeristes... Les professionnels du monde de l'art se sont donnés rendez-vous dans la lagune pour découvrir en avant-première les artistes exposés dans les pavillons des Giardini, à l'Arsenale ou pour certains dont les projets ont essaimé dans de multiples lieux de la Sérénissime, des Fondations d'art (Pierre Huyghe à l'Espace Louis Vuitton, en l'honneur duquel un dîner très chic était donné au musée Correr) jusqu'à Murano (Loris Gréaud, commissariat assuré par Nicolas Bourriaud).

Première impression : l'ampleur des propositions à découvrir. Les premiers arrivés en ville ont déjà fort à faire avec Damien Hirst à la Punta della Dogana et au Palazzo Grassi ou Philip Guston à l'Accademia.

Le parcours commence avec le pavillon central. Dans le pavillon des artistes et livres, les visiteurs déambulent autour de l'idée de contemplation nécessaire à la création - le mot otium, titre d'une œuvre de Franz West, contrastant avec les affaires negotium. Dans la série Artist at Work, Mladen Stilinovic, artiste serbe, figure de l'art conceptuel à Zagreb dans les années 1970 se prend en photo en train de dormir. À demi-mot, une critique bienvenue des dérives du marché de l'art contemporain, dont la pression sur les artistes induit une productivité accrue quand l'acte créatif nécessite, au contraire, temps et réflexion.

Olafur Eliasson expliquait de son côté son projet autour de la question des réfugiés et de l'éducation. Manière de sensibiliser au sort souvent injuste réservé aux réfugiés en Europe, ou comment l'art peut modifier notre regard, jouer un rôle politique en s'engageant dans une dynamique collective dans la société.

Jordi Colomer propose dans le pavillon espagnol une installation intitulée Join us! mêlant maquettes de constructions sur le littoral espagnol depuis 1968 et vidéos d'un collectif défendant le nomadisme comme forme de citoyenneté.

Dans le pavillon américain, les toiles et installations envahissantes de Mark Bradford impressionnent.

On pouvait apprécier l'installation ludique de Takahiro Iwasaki dans le pavillon nippon, au-dessous duquel un escalier permet de passer la tête dans un trou étroit, donnant en contre-plongée sur l'exposition, comme aux premières loges d'une ville en miniature.

L'anglaise Phyllida Barlow investit le pavillon britannique de sculptures surdimensionnées - peut-être un peu too much.

Dans le pavillon français, au sein de son studio Venezia au design et volumes architecturaux très convaincants, Xavier Veilhan confiait au Journal des Arts son souhait de créer un lieu qui rassemble, une ouverture aux autres et à toutes formes musicales. Le plasticien sera présent sur place pendant toute la durée de la Biennale. À ses yeux, une évidence : « Lorsqu'on lance une invitation, la moindre des choses est de recevoir. »

Le Pavillon français - Xavier Veilhan © vidéo LeJournaldesArts.fr

 

 

Information
La 57° Biennale de Venise du 13 mai au 26 novembre 2017 : www.labiennale.org

Légende Photo :
Entrée du Pavillon central dans les Giardini à Venise et détail de l'installation de Xavier Veilhan dans le Pavillon français © photos Stéphane Renault pour LeJournaldesArts - 9 mai 2017

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