TOULOUSE
Le Musée des Augustins et le Château d’Eau rouvriront d’ici la fin de l’année, après d’importantes rénovations menées par la Ville.

Les prochaines élections municipales sont dans cinq mois, et les élus qui se représentent ont à cœur que les projets qu’ils ont soutenus durant leur mandature aboutissent avant cette échéance. Ainsi à Toulouse, le Musée des Augustins et le Château d’Eau rouvriront leurs portes les 22 novembre et 19 décembre 2025, après plusieurs années de travaux. Le coût total s’élève respectivement à 14,3 millions et 4,2 millions d’euros, financés en partie par la Ville et l’État.
Le Musée des Augustins a connu le chantier le plus long et le plus complexe. Fermé partiellement puis totalement entre 2017 et 2019 pour la rénovation des verrières, il a brièvement rouvert avant une nouvelle fermeture en 2019 pour d’importants travaux. L’objectif principal était de créer une nouvelle entrée, plus visible et adaptée à une fréquentation annuelle d’environ 170 000 visiteurs. L’accessibilité du site a également été repensée. Des fouilles archéologiques ont été menées pendant les travaux, tandis que le cloître fait l’objet d’une restauration depuis 2024.

Les travaux du Château d’Eau, d’une durée d’un an et demi, étaient plus limités. Ils visaient à corriger la vétusté du bâtiment, à améliorer l’accessibilité et à optimiser les espaces. Une extension a été construite sous l’arche du Pont-Neuf afin d’y transférer les bureaux et les réserves, libérant ainsi de la surface pour les expositions. La muséographie et la scénographie ont été repensées, et l’installation d’ascenseurs permet désormais un accès complet, notamment au sous-sol auparavant inaccessible.
Construit au début du XIXᵉ siècle et transformé en galerie d’exposition photographique en 1974 par Jean Dieuzaide, le Château d’Eau est l’une des premières galeries de ce type en France. Il conserve un fonds documentaire de 15 000 livres et 6 000 revues.
Le Musée des beaux-arts de Toulouse, installé dans un ancien couvent des Augustins des XIVᵉ et XVᵉ siècles, a été transformé en musée pendant la Révolution. Ses collections regroupent des œuvres issues des saisies révolutionnaires, de l’Académie royale des Beaux-Arts ou encore d’édifices religieux.
Le chantier du musée a rencontré plusieurs obstacles, à commencer par la découverte de vestiges d’une chapelle de la Renaissance à l’emplacement prévu pour la nouvelle entrée. Ce vestige a finalement été déplacé après concertation avec la Direction régionale des affaires culturelles. Par ailleurs, l’état de dégradation du grand cloître a nécessité des restaurations supplémentaires, intégrées au projet afin de ne pas prolonger la fermeture du musée. En 2022, Laure Dalon a pris la direction de l’établissement et prépare un nouveau projet scientifique pour la réouverture.

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À Toulouse, deux musées vont rouvrir à temps pour les élections municipales
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