À Flins, Renault transformera son usine en musée mêlant patrimoine automobile, design et œuvres de sa collection artistique.

En 2027, Renault inaugurera enfin un musée à la hauteur de son histoire. Installé dans l’ancienne usine de Flins (Yvelines), ce futur espace culturel valorisera plus d’un siècle d’innovation, de design et d’engagement industriel. Le site, emblématique de la production automobile française, sera reconverti en pôle d’économie circulaire.
Le musée, conçu comme un projet d’envergure, rassemblera près de 600 véhicules, prototypes et concept-cars, souvent inédits pour le grand public. Il offrira également une sélection d’archives, d’œuvres d’art et de documents audiovisuels retraçant l’histoire du constructeur depuis sa création en 1898. La scénographie retracera les moments forts de Renault : la Première Guerre mondiale, la course automobile et l’ancrage de la marque dans la culture populaire.
Jusqu’à présent conservées dans l’ombre ou stockées hors de vue, les pièces du patrimoine Renault seront accessibles pour la première fois dans un musée. La visite s’articulera autour de plusieurs halls construits pour l’occasion, répartis sur 11 500 m², avec une hauteur de 15 m et comprenant 13 rangées de 5 étages pour les voitures. Le site comprendra des espaces pédagogiques, un hall événementiel, un atelier de restauration visible du public et une salle des archives.
Le projet, initié par Luca de Meo (ex PDG), mené par Jean Dominique Sénard (président du Conseil d’administration) sera financé en partie par la vente des doublons de la collection. Selon L’Argus, la valeur de ces pièces excède les coûts de construction. Le musée devrait s’autofinancer après son ouverture. Il vise également à renforcer le rayonnement de la marque via des événements et des essais. Il ambitionne de devenir un véritable lieu culturel et d’échange. Le directeur général de Renault, Fabrice Cambolive explique au site LesVoitures : « Nous avons voulu le partager largement, à travers une expérience vivante, ouverte, accessible à tous. Un lieu où l'on vient en famille, où l'on se balade parmi les voitures, où l'on se reconnecte à une histoire qui n'est pas figée mais en mouvement ».

La collection, encore peu connue du grand public, comprend notamment la célèbre Renault Type A de 1898, la Type K n° 147 - la voiture de la victoire de Marcel Renault dans la course Paris-Vienne de 1902 - la 4CV d’après-guerre, la R5 Turbo, ou encore le concept-car DeZir de 2010. Chaque modèle racontera une époque, une rupture technologique ou un chapitre social.
Le Fonds Renault pour l’Art et la Culture sera également présenté. Il comprend notamment des photographies de Robert Doisneau, ancien photographe de Renault (1934-1939), et environ 250 œuvres d’artistes comme Arman, Dubuffet et Tinguely. Ce fonds, initié en 1967 par Claude Renard, invitait des artistes à travailler dans les ateliers. Il y a un an, Renault a vendu une partie de la collection pour investir dans de nouveaux achats, notamment des œuvres de street art, qui feront aussi partie de l’exposition.
Le musée Renault rejoindra un cercle d’institutions dédiées à l’histoire automobile, telles que le Mercedes Benz Museum et le Porsche Museum à Stuttgart, le Toyota Automobile Museum à Nagakute, le Museo Ferrari à Maranello, le musée Alfa Romeo à Arese et le Henry Ford Museum à Dearborn.

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Renault ouvrira en 2027 un musée à Flins pour célébrer son histoire industrielle
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