Église - Restauration

Notre-Dame : fin du démontage de l'échafaudage « avant fin septembre », selon Georgelin

Par LeJournaldesArts.fr (avec AFP) · lejournaldesarts.fr

Le 3 juillet 2020 - 495 mots

PARIS

Le démontage de l'échafaudage qui conditionne la possibilité de démarrer la restauration de Notre-Dame de Paris sera achevé avant fin septembre, a assuré jeudi le président de l'Établissement public, le général Jean-Louis Georgelin, réaffirmant que la cathédrale rouvrirait dans les délais en avril 2024.

La toiture bâchée de la cathédrale Notre-Dame de Paris © Alexis Komenda / C2RMF / Ministère de la culture
La toiture bâchée de la cathédrale Notre-Dame de Paris
© Alexis Komenda / C2RMF / Ministère de la culture

« J'ai tout lieu d'espérer, de croire que ce démontage sera fini au plus tard fin septembre », a dit le général, entendu par la mission d'information de l'Assemblée nationale sur Notre-Dame.  « On ne peut avoir simultanément plus de quatre cordistes » qui découpent les barres de métal avec ses scies-sabres, tandis que « quatre autres personnes surveillent » cette opération délicate a-t-il décrit, soulignant qu'il s'agissait d'un travail  « lent ».

Quant à l'objectif d'une réouverture en avril 2024 au culte et aux touristes, soit cinq ans seulement après l'incendie du 15 avril 2019 comme l'a souhaité le président de la République, « je ne la remets pas en question ». Même si cette échéance ne signifie pas « la fin du chantier pour les abords ».

Un début du déblaiement de voûtes avait montré qu'elles semblaient « à peu près solides et en bon état » a-t-il poursuivi. « Nous allons lancer dans les prochains jours l'importante opération de consolidation intérieure des voûtes par échafaudage et cintrage », a-t-il dit, ajoutant qu'« une première campagne de nettoyage complet des sols doit débuter dans le courant de l'été, qui permettra de faire baisser le niveau de plomb et de faciliter le conditions de travail futur ».

« La cathédrale n'est plus émettrice de plomb vers l'extérieur, et aucune plombémie anormale n'a été relevée chez les compagnons », a-t-il insisté, en invitant à traiter le sujet « avec rationalité ».

Va aussi bientôt débuter « le montage de l'échafaudage pour la dépose du grand orgue » de 8 000 tuyaux. Une opération « millimétrée » qui « aura lieu à l'automne ». Avant 2024, il faudra compter « six mois pour réharmoniser l'orgue », a-t-il calculé.

Interrogé sur les nombreuses discussions autour de la restauration, le général a répondu par cette formule : « on ne construit pas une maison en demandant leur avis à tous les passants ».

Une réunion très attendue de la commission nationale du patrimoine et de l'architecture (CNPA) qui réunira des élus, experts et les architectes du chantier, mais dont les avis sont purement consultatifs, est une autre « étape importante », le 9 juillet, a-t-il dit.

Interrogé sur les préconisations qui pourraient y être exprimées, le général a refusé de spéculer. Cette consultation, a-t-il dit, se fera sur la « base des études des restauration réalisées par la maîtrise d'oeuvre : un travail volumineux -quelque 3 000 pages- qui présentera des réflexions sur ce que pourrait être la restauration ». Les travaux seront conduits par le sénateur Jean-Pierre Leleux (LR).

Les architectes disposent du choix entre reproduire à l'identique, notamment la flèche, sur les plans détaillés laissés par l'architecte Viollet-le-Duc, et un geste architectural novateur souhaité par l'exécutif.

L'architecte en chef Philippe Villeneuve, meilleur connaisseur de la cathédrale, est nettement hostile à cette deuxième option, qui prendrait en outre bien plus de temps.

Cet article a été publié par l'AFP le 2 juillet 2020.

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