Nomination

Marc Schwartz le président pompier de la Monnaie de Paris

Par Jean-Christophe Castelain · lejournaldesarts.fr

Le 19 novembre 2018 - 389 mots

PARIS

Cet expert des dossiers difficiles devrait être élu président-directeur général à la prochaine réunion du conseil d’administration.

Marc Schwartz
Marc Schwartz
Photo Didier Plowy
© MC

La Monnaie de Paris, sans pilote depuis le départ discret d’Aurélien Rousseau l’été dernier, aura bientôt un nouveau président-directeur général : Marc Schwartz (55 ans). Nommé samedi dernier au conseil d’administration, il devrait être élu président exécutif par les autres membres du conseil samedi prochain.

Un grand commis de l’Etat succédera ainsi à un autre grand commis de l’Etat à la tête de cette institution. Cet énarque, aujourd’hui conseiller maître de la Cour des comptes, comme il se doit pour une entreprise publique qui fabrique des pièces de monnaies, est un spécialiste des médias et mais aussi des opérations difficiles.

Après plusieurs passages dans des cabinets ministériels à Bercy, il rejoint le groupe France Télévision en 2000 en tant que directeur financier avant d’en devenir directeur général adjoint en 2004. De 2005 à 2014, il passe dans le privé occupant des fonctions de direction dans plusieurs cabinets conseils. Médiateur du livre de 2016 à 2018, il a été quelques mois le directeur du cabinet de Françoise Nyssen après avoir fait partie de l’équipe de campagne d’Emmanuel Macron.

Les éditeurs de presse connaissent bien Marc Schwartz. Il est l’artisan des accords de 2008 sur l’augmentation de plus de 30 % des tarifs postaux pour l’acheminement des abonnements et vient de remettre un rapport et un texte de loi sur la distribution de la presse qui veut limiter l’accès aux diffuseurs, supprimer les coopératives et rattacher la filière à l'Autorité de régulation des communications électroniques et des Postes (ARCEP).

Dans ces deux rapports, comme dans l’accord de 2015 sur la musique en ligne, il a montré ses capacités à appréhender les situations difficiles et proposer des solutions pragmatiques et parfois rudes. Des qualités indispensables pour celui qui aura la difficile tâche de remettre sur les rails une entreprise dont le chiffre d’affaires a baissé 17 % en 2017 et qui a perdu 12 millions d’euros. Dans son radar il devrait y avoir le vaste plan de valorisation culturelle du site historique dans Paris. Si le musée, récemment rénové, ne devrait pas être remis en cause, la programmation des expositions temporaires d’art contemporain sera sérieusement auditée, moins pour son coût (environ 1 million d’euros par an) que pour sa cohérence avec la mission de l’établissement public.

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