Patrimoine

Le savant dosage des 18 monuments du Loto du Patrimoine

Par Marion Pedram · lejournaldesarts.fr

Le 7 avril 2021 - 343 mots

FRANCE

Consciente de sa dimension symbolique, la Mission Bern s’efforce de n’oublier aucune région ni catégorie d’édifice. 

Cathédrale Saint-Pierre et Saint-Paul à Pointe-à-Pitre, Guadeloupe. © François-Xavier Peroval / Mission Patrimoine
Cathédrale Saint-Pierre et Saint-Paul à Pointe-à-Pitre, Guadeloupe.
© François-Xavier Peroval / Mission Patrimoine

La quatrième édition du Loto du Patrimoine veut être représentative du patrimoine français : musées, châteaux, églises, fermes… Les 18 édifices sélectionnés représentent chacun un type de bâtiment et une région de France.

Comme l’indique la Mission sur son site officiel, tous les types de patrimoines doivent être protégés. Sont identifiées six catégories : le patrimoine religieux, le patrimoine rural, le patrimoine industriel ou artisanal, les châteaux, les bâtiments liés à l’eau (aqueducs, fontaines…) ainsi que les « autres patrimoines » (pénitenciers, maisons d’écrivains, hôtels particuliers…). 

Pour 2021, ils sont environs deux par catégorie – hormis les bâtiments reliés à l’eau, non représentés cette année. On trouve notamment la maison de Louis Pasteur (Jura), le couvent de Marcassu (Corse), les écuries de Richelieu (Hauts-de-Seine), le moulin à vent de la sucrerie Roussel-Trianon (Guadeloupe), le Musée Marcel Proust (Eure-et-Loir) ou encore le château du Haut Buisson (Sarthe).

Cinq édifices religieux ont été figurent dans l’édition 2021. La saison 2020 avait été marquée par une plus forte représentation de ce type de monument, huit ayant été sélectionnés. Un choix semblant vouloir contrebalancer la mobilisation sans précédent en faveur de Notre-Dame, qui n’avait pas manqué de provoquer la grogne des propriétaires de petites chapelles et églises de province.

En septembre seront ensuite choisis une centaine de bâtiments « additionnels », un par département. La loterie, lancée quelques jours avant les Journée du Patrimoine, permettra, grâce à la vente des billets, d’attribuer une partie des bénéfices réalisés par la Française des Jeux à la restauration des bâtiments sélectionnés. 

Créé en 2018 à l’initiative de Stéphane Bern (sur une idée initiale de François de Mazières, maire de Versailles), le loto du patrimoine a remporté un grand succès populaire dès ses débuts. Le public est sollicité pour aider à identifier les monuments « en péril ». Quelques centaines sont repérés chaque année et signalés à la Fondation du Patrimoine, portant aujourd’hui le nombre de bâtiments en péril à 4 000. La Mission Patrimoine a déjà aidé 527 sites.
 

Thématiques

Tous les articles dans Patrimoine

Le Journal des Arts.fr

Inscription newsletter

Recevez quotidiennement l'essentiel de l'actualité de l'art et de son marché.

En kiosque