Musée

Le « musée Rosenberg » s’installera finalement à Saint-Cloud

Par Sindbad Hammache · lejournaldesarts.fr

Le 10 juin 2019 - 401 mots

SAINT-CLOUD

Le musée constitué des collections de Pierre Rosenberg qui auraient dû aller aux Andelys ouvrira dans la Caserne Sully.

Ancienne caserne militaire « Caserne Sully » en bordure du Parc de Saint-Cloud, le long des quais de Seine
Ancienne caserne militaire « Caserne Sully » en bordure du Parc de Saint-Cloud, le long des quais de Seine

En 2017, l’ancien président directeur du Louvre Pierre Rosenberg annonçait lors du Festival d’histoire de l’art de Fontainebleau la création d’un musée Nicolas Poussin dans l’hôpital des Andelys (Eure), lequel abriterait son importante collection de dessins et peintures. 

Deux ans plus tard, le président du département des Hauts-de-Seine Patrick Devedjian a choisi la même manifestation pour annoncer l’ouverture prochaine d’un musée « Grand Siècle » qui enterre le projet des Andelys. Logé dans la Caserne Sully à Saint-Cloud, il accueillera les 3 500 dessins et 600 tableaux de la collection Rosenberg.

Le projet initial consacré à Nicolas Poussin laisse donc place à un espace dédié à l’art et l’histoire du XVIIe siècle, très bien représenté dans la collection de Pierre Rosenberg. Le musée s’enrichira également de dépôts et d’acquisitions. Il sera complété par un « musée des collectionneurs », qui mettra en valeur des collectionneurs en présentant des collections « dans leur jus ». L’accent est également mis sur la médiation et la recherche, avec un centre d’étude « Poussin » qui verra le jour en partenariat avec l’université de Nanterre.

Alexandre Gady pilotera ce projet, remplaçant de facto Guillaume Kientz, chargé de la conception du musée des Andelys avant son départ au Kimball Art Museum. Professeur d’histoire de l’art à la Sorbonne, défenseur du patrimoine à travers son association Sites et Monuments (ancienne SPPEF), et spécialiste de l’architecture, Alexandre Gady veillera donc à la transformation de la Caserne Sully.  Construit au début du XIXe siècle, ce bâtiment hébergeait les gardes du roi, et était occupé par l’armée jusqu’en 2008.

Le Département avait fait l’acquisition de la caserne en 2016, avec un tout autre dessein que celui d’y installer un musée. Le vaste édifice devait abriter les archives départementales sur 13 000 m², mais également des logements sociaux et étudiants sur 7 700 m², dont la ville fait défaut. Les archives départementales en rapport avec la thématique du musée seront intégrées au centre de documentation du futur musée ; le reste des archives sera fusionné avec celles du département des Yvelines. Quand aux logements, ils seront construits ailleurs, sans davantage de précisions.

Un concours architectural devrait être lancé rapidement, avec pour objectif le début des travaux en 2020. Un calendrier optimiste table sur une ouverture de ce musée « Grand Siècle » en 2024.
 

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