Restitutions

Le Musée de l’île Guernesey restitue une tête Maori à la Nouvelle Zélande

Par Alexandra Houël · lejournaldesarts.fr

Le 24 octobre 2013 - 322 mots

GUERNESEY (ILES BRITANNIQUES) [24.10.13] – Une tête momifiée d’un important guerrier Maori a été officiellement restituée à la Nouvelle Zélande par le Musée de Guernesey, situé sur l’île britannique éponyme.

Une nouvelle tête Maori a été officiellement restituée par le Musée de Gernesey à la Nouvelle Zélande, lors d’une cérémonie organisée au château Cornet le 21 octobre 2013, selon BBC News. Des représentants Maoris, ainsi que du gouvernement néo-zélandais et du Musée national de Nouvelle Zélande, Te Papa Tongerewa, étaient présents.

Cette tête momifiée, désignée chez les Maoris par le terme de « toi moko », est entièrement recouverte de tatouages et présente pour cette raison une importance particulière. Elle devait certainement appartenir à un personnage important, comme l’a indiqué le directeur du Musée de Guernesey, qui pense à un chef de tribu ou un grand guerrier. « Ces têtes momifiées des ancêtres étaient conservées par les anciens comme des reliques sacrées, qui étaient ressorties pour les occasions importantes » a-t-il ajouté.

La délégation envoyée par la Nouvelle Zélande doit poursuivre son voyage jusqu’au 29 octobre au Royaume-Uni et en Irlande, afin de récupérer sept autres toi moko et cinq koiwi tangata (restes de squelettes humains) de quatre différentes institutions. Une fois les reliques aux mains des néo-zélandais, elles seront consignées au Musée Te Papa Tongerewa jusqu’à ce que leur tribu d’origine soit identifiée. Elles seront ensuite inhumées selon la tradition.

Depuis 1992, le Musée Te Papa Tongerawa s’active pour la restitution des restes humains maoris dispersés dans le monde. Selon le chef de file de cette opération de rapatriement, Te Herekiekie Herewini, environ 800 dépouilles d’ancêtres auraient été éparpillées dans le monde depuis plus de deux siècles.

Au mois de janvier 2012, pas moins de 322 têtes momifiées avaient été rapatriées. La France avait du voter une loi de déclassement pour les vingt-et-une têtes en sa possession afin de pouvoir les restituer. Elles étaient considérées comme inaliénables, car appartenant aux collections publiques.

Légende photo

Vue du musée national de la Nouvelle Zélande : Te Papa Tongarewa datant de 1998 - © Photo JShook - 2005 - Licence CC BY-SA 2.5

Thématiques

Tous les articles dans Patrimoine

Le Journal des Arts.fr

Inscription newsletter

Recevez quotidiennement l'essentiel de l'actualité de l'art et de son marché.

En kiosque