Festival

Ce week-end Fontainebleau accueille son Festival d’histoire de l’art

Par Alexia Lanta Maestrati · lejournaldesarts.fr

Le 1 juin 2018 - 509 mots

FONTAINEBLEAU

Sur le thème du rêve, le 8e édition de la manifestation accueille la Grèce comme pays invité. Plus de 300 animations sont prévues.

Le grand salon du Musée Napoléon, à Fontainebleau.
Le grand salon du Musée Napoléon, à Fontainebleau.

Pour la 8e année consécutive le premier weekend de juin est consacré à l’histoire de l’art au château de Fontainebleau. Du vendredi 1 juin au dimanche 3 juin 2018, le château, la ville de Fontainebleau, Avon et Milly-la-Forêt accueillent le Festival d’histoire de l’art (FHA) organisé par le ministère de la Culture, l’Institut national d’histoire de l’art et le château de Fontainebleau. Cette édition, qui reçoit la Grèce en tant que pays invité est inaugurée par les ministres français et grec de la culture, Françoise Nyssen et Lydia Koniordou. 

Sous la thématique large du rêve, le festival ouvre avec une conférence de l’artiste Jean-Michel Othoniel dialoguant avec Eric de Chassey.  Entièrement gratuit, le festival déroule sur 3 jours, environ trois cents événements (tables rondes, conférences, ateliers, projections, visites, …), animés par des artistes, des historiens, des étudiants, critiques ou encore des théoriciens. 

Charles Garnier,<em>Athènes, Propylées </em>, 1852
Charles Garnier,Athènes, Propylées , 1852
© Bibliothèque de l'Institut national d'histoire de l'art, collections Doucet

Pour célébrer la Grèce, le festival met l’accent sur  l’art antique et l’archéologie, cherchant à  trouver un écho avec des problématiques contemporaines. Par exemple, Le Forum de l'actualité, placé sous le signe de l'Année européenne du patrimoine culturel 2018, organise des conférences et tables rondes  autour du trafic des objets d’art antiques et des restitutions. Le festival revient également sur Documenta 14, dont une partie se déroulait à Athènes, l’occasion pour l'événement d’aborder la question de l’art contemporain. La section, Art et Caméra reçoit quatre réalisateurs grecs, dont Théo Angelopoulos et projette environ 70 films et documentaires sur l’art.
 
Une des nouveautés de cette édition sont les mini-conférences d’histoire de l’art pour le jeune public comme « Raconte-moi ton rêve »  d’une durée d’une heure qui explore les rêves et les cauchemars dans la peinture de figures majeurs de l’art tels que le Douanier Rousseau ou Magritte. Les plus grands peuvent assister à une conférence sur les rêves pornographiques ; « Rêverie pornographique, cauchemar métaphysique » : Étant donnés de Marcel Duchamp (1946-1966) donnée par Hadrien Laroche ou encore sur « Le boudoir comme lieu d’évasion onirique ? Représentations de rêveuses dans la scène de genre au XVIIIe siècle » présentée par Dorothée Lanno.

Les thématiques des années précédentes étaient également plutôt larges comme la Folie (2001), le Voyage (2012) le Rire (2016) ou plus récemment la Nature (2017). Le public est majoritairement composé de professionnels, mais le festival qui a diversifié son offre, accueille de plus en plus un public d’amateurs. 2015 et 2016, ont été des années difficiles pour le festival, qui cumulait mauvais temps et grève des transports. L'édition de 2017 a mis en place des transports (covoiturage et navettes partant de Melun) pour parer à ce problème. Ainsi il a enregistré un taux record de participation avec 45 000 visites (le chiffre indique le nombre de visites dans les différents espaces du festival, et non pas de visiteurs). En comparaison, 2015 enregistrait 27 000 visites et 2016, 32 000. L'édition avait également comme atout d’avoir les Etats-Unis comme pays invité, et de recevoir l'artiste largement connu du grand public Jeff Koons.

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