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« Un nouveau regard russe sur l’art contemporain », par Jean-Christophe Castelain sur TSF Jazz

Par Le Journal des Arts · lejournaldesarts.fr

Le 9 janvier 2020 - 582 mots

PARIS

Chaque jeudi, à 8 h 15 et 8 h 45, « Les Matins Jazz », l’émission de Laure Albernhe et Mathieu Beaudou, invitent L’Œil et Le Journal des Arts à parler d’art sur l’antenne de TSF Jazz. Le 9 janvier 2020, Jean-Christophe Castelain, directeur du Journal des Arts, revenait sur l’annulation le changement de ton de la Russie envers l’art contemporain.

Le pavillon de la Russie dans les Giardini à Venise © Photo Ludovic Sanejouand, 2017
Le pavillon de la Russie dans les Giardini à Venise.
© Photo Ludovic Sanejouand, 2017

Chronique à réécouter ici dans son intégralité ou à lire ci-après :

Ce matin je vous raconte une histoire de soft power. Cela concerne la Russie et l’art contemporain. J’ai déjà raconté à ce micro combien Poutine et les conservateurs qui l’entourent sont hostiles à l’art contemporain. Mais Poutine, qui a bien compris l’importance du symbolique, commence à se dire que la Russie ne peut pas être exclue de l’art contemporain, qui est de plus en plus médiatisé à l’échelle internationale. Dans le même temps, la Russie a été exclue pour quatre ans des grandes compétitions sportives pour des raisons de dopage, la privant d’un terrain symbolique encore plus important.
Que va-t-il faire ? De manière très hypocrite, il va laisser des intérêts privés prendre en charge l’organisation du Pavillon russe de la Biennale de Venise pour la biennale d’architecture l’an prochain et plus encore la Biennale d’art contemporain dans deux ans. La Biennale de Venise est un rendez-vous très important dans ces deux domaines. Il distribue des prix que l’on appelle des Lions d’or. Il se trouve que de plus en plus d’oligarques russes s’intéressent à l’art contemporain, en ouvrant des lieux, le plus connu étant Abramovitch qui a ouvert un musée à Moscou appelé le Garage.
Le ministre de la culture a dessaisi le commissaire qui devait assurer la programmation des prochaines éditions de la Biennale de Venise au profit d’une société privée, dirigée par deux femmes. Comme quoi la Russie n’est pas si machiste que cela. Ceci dit la Russie n’a pas perdu ses bonnes vieilles habitudes. L’une des deux femmes est la fille du ministre actuel des affaires étrangères et l’autre la fille d’un ex général des services secrets. Le mélange des genres a encore de beaux jours devant lui en Russie.
 

A écouter aussi la chronique sur La Scapigliata de Léonard de Vinci ou à lire ci-dessous :

La Scapigliata : Encore un tableau de Léonard de Vinci qui ne serait pas de la main du maître. Ce n’est pas une œuvre mineure puisqu’il s’agit de La Scapigliata, actuellement exposée dans la grande exposition au Louvre. La Scapigliata autrement appelée La tête de jeune fille donc un tableau très célèbre est, comme pour le tableau Salvador Mundi, sorti de l’atelier de Léonard mais toute la question est de savoir s’il y a mis la main ou pas et s’il y a mis la main dans quelle mesure. Rappelons aussi que ces questions d’attribution se posent aussi pour tous les grands maîtres anciens qui avaient également des ateliers.

Expo à voir : Pour ceux qui habitent à Antibes, il y a une exposition sur la sculptrice Germaine Richier qui se tient jusqu’à fin janvier dans le Musée Picasso installé dans le château Grimaldi dans le vieil Antibes. Germaine qui est disparut en 59, est connue pour ses sculptures étranges des hybrides d’humains et d’animaux et de végétaux. Le parcours se concentre sur un pan moins connu de son travail puisqu’il s’agit de ses dessins et de ses gravures en relation avec ses sculptures mais on voit aussi plusieurs de ses sculptures qui sont très intéressantes.
 

Fabien Simode

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