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« Mais où est donc le Salvator Mundi de Vinci ? », par Jean-Christophe Castelain sur TSF Jazz 

Par Le Journal des Arts · lejournaldesarts.fr

Le 3 avril 2019 - 382 mots

Chaque jeudi, à 8h15 et 8h45, « Les Matins Jazz », l’émission de Laure Albernhe et Mathieu Beaudou, invitent L’Œil et Le Journal des Arts à parler d’art sur l’antenne de TSF Jazz. Le 4 avril 2019, Jean-Christophe Castelain, rédacteur en chef du Journal des Arts, revenait sur la question qui occupe les médias : où se cache le tableau le plus cher du monde ? 

Léonard de Vinci (1452-1519), <em>Salvator Mundi</em> (sauveur du monde), circa 1500, détail.
Léonard de Vinci (1452-1519), Salvator Mundi (sauveur du monde), circa 1500, détail.

Chronique à réécouter ici dans son intégralité ou à lire ci-après :

Laure Albernhe : Mais où est donc le Salvator Mundi de Léonard de Vinci ? 

Jean-Christophe Castelain : Vous n’êtes pas la seule à vous poser la question, Laure, les radios, télés et journaux du monde entier se la posent aussi. Le Salvator Mundi, c’est ce tableau qui a défrayé la chronique en 2017 lorsqu’il est devenu le tableau le plus cher vendu au monde : 450 millions de dollars ! Naturellement tout le monde a cherché à savoir qui en était l’acquéreur. On pense qu’il s’agit d’un prince d’Arabie Saoudite qui l’aurait acheté pour le compte du fameux MBS, le prince héritier du Royaume. Pourtant, quelques jours plus tard, Abou Dhabi révèlait qu’il était le propriétaire du tableau. Quelques mois après, il annonçait qu’il l’exposerait au Louvre Abou Dhabi en septembre 2018 avant de le prêter au Louvre Paris pour la grande rétrospective Léonard qui doit avoir lieu à l’automne 2019. Jusqu’ici tout va bien. 

Laure Albernhe : Sauf que ? 

Jean-Christophe Castelain : Sauf qu’en septembre 2018, alors qu’ils devaient montrer le tableau, les émiriens annoncent que sa présentation est reportée sans donner d’autres dates ni explications à ce report. Depuis cette date, plus rien. Même Le Louvre ne sait pas sur quel pied danser et se contente de dire qu’il a fait la demande de prêt aux émiriens et qu’il attend la réponse. Naturellement, ce black-out de l’information d’Abou Dhabi ouvre la porte à toutes les rumeurs. Y-a-t-il un litige entre l’Arabie Saoudite et les Émirats arabes unis, qui sont pourtant très liés entre eux ? Le tableau serait-il un faux ou, tout du moins, un tableau très partiellement peint par Léonard ?  De sorte que s’estimant lésés les émiriens – ou MBS – voudraient se faire rembourser ? À moins que ce soit tout simplement une opération de communication pour créer encore plus d’attente ? Auquel cas, nous serions tombés, ce matin, dans le piège ! 

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