Ventes aux enchères

Une pièce de monnaie américaine en or vendue 18,8 millions de dollars, un record

Par LeJournaldesArts.fr (avec AFP) · lejournaldesarts.fr

Le 9 juin 2021 - 418 mots

NEW YORK / ÉTATS-UNIS

Une pièce de monnaie américaine de collection en or a été vendue mardi 18,87 millions de dollars lors d'une vente organisée par la maison d'enchères Sotheby's à New York, un record.

Cet exemplaire qui fait partie de la dernière série de pièces en or, dites « Double Eagle », frappée par la Monnaie des États-Unis, en 1933, devient ainsi la pièce la plus chère du monde, devant le dollar en argent « Flowing Hair » (frappé en 1794) vendu 10 millions de dollars en 2013.

La pièce, d'une valeur initiale de 20 dollars, représente l'image d'une femme incarnant la liberté d'un côté et un aigle en vol de l'autre, dessinés par le sculpteur américain Augustus Saint-Gaudens.

Elle n'a jamais été mise en circulation, le président américain de l'époque Franklin Roosevelt, ayant entamé la fin de la convertibilité de la monnaie américaine en or. Les États-Unis n'ont plus jamais frappé de pièces en or par la suite, hormis pour des séries limitées de collection. Quelques exemplaires sont néanmoins apparus sur le marché des collectionneurs, avant d'être tous saisis par les services secrets américains, à l'exception d'une « Double Eagle » qui avait intégré la collection numismatique du roi Farouk d'Egypte.

La précieuse rondelle de métal doré a été rachetée en 1995 par un collectionneur britannique qui, après cinq années de bataille judiciaire, a été autorisé à la revendre légalement à son propriétaire actuel, le designer américain Stuart Weitzman, en 2002, pour 7,9 millions de dollars. À l'issue de cette vente, la directrice de la Monnaie des États-Unis avait délivré à Stuart Weitzman un certificat de monétisation, faisant de l'objet une pièce de monnaie américaine officielle.

Le chausseur prisé de nombreuses célébrités avait assemblé une collection unique avec, outre le « Double Eagle », ce que beaucoup considèrent comme le timbre le plus rare du monde, le British Guiana One-Cent Magenta, qui faisait également partie de la vente organisée mardi.

Le timbre British Guiana, d'une valeur faciale originelle de un cent, faisait partie d'une série imprimée en catastrophe par l'administrateur des postes de Guyane britannique (aujourd'hui Guyana) à la suite d'une rupture d'approvisionnement.

Stuart Weitzman avait mis la main sur ce timbre de 1 cent, imprimé en 1856, en 2014 pour 9,4 millions de dollars, qui reste encore à ce jour le record en la matière. Mardi, il a été vendu à un prix sensiblement inférieur, soit 8,3 millions de dollars.

L'intégralité du produit de cette vente ira à des oeuvres de charité, a précisé Stuart Weitzman.

Cet article a été publié par l'AFP le 8 juin 2021.

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